L'Algérie, qui soigne sa dimension africaine, n'a de cesse de multiplier les étapes en vue d'une intégration continentale effective. Tout le staff gouvernemental a à coeur de traduire sur le terrain la vision africaine globale et la coopération Sud-Sud du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. À l'image de ses collègues de l'Exécutif, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, s'engage, de son côté, à jeter les ponts de l'investissement et du partenariat interafricain. Il vient, à ce titre, de recevoir, au siège de son département, à Alger, l'ambassadeur de la République du Mozambique en Algérie, Antonio Augusto Eduardo Namburete, avec lequel il a passé en revue les opportunités de coopération bilatérale et d'investissement dans le secteur industriel. Les entretiens entre les deux hommes ont porté sur l'état des relations de coopération entre l'Algérie et le Mozambique dans le domaine industriel, ainsi que sur les perspectives de leur consolidation à l'avenir, notamment dans le secteur de l'industrie pharmaceutique. Aussi, Aoun a-t-il indiqué à son vis-à-vis que l'Algérie était disposée à coopérer avec la République du Mozambique, à travers la contribution des entreprises relevant du secteur, à la formation de cadres, proposant «un plus grand rapprochement et un échange d'expertises entre les hommes d'affaires algériens et leurs homologues mozambicains, et la création de commissions spécialisées qui examineront les projets d'investissement potentiels». Tout en saluant la proposition, de Son Excellence l'ambassadeur de la République du Mozambique en Algérie, Aoun a estimé que «les opportunités d'investissement entre les deux pays sont nombreuses, d'autant que l'Algérie, de par sa position stratégique, est considérée comme la porte de l'Afrique», renvoyant ainsi au rôle majeur que joue notre pays dans la coopération africaine, à travers l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, qui a soutenu plusieurs initiatives renforçant l'aide et l'expansion en Afrique, dans le but de renforcer les liens culturels et économiques entre les pays africains», renvoyant ainsi à la démarche adoptée par l'Algérie dans son interaction avec sa profondeur africaine, laquelle est fondée sur une approche inclusive multidimensionnelle. L'agenda de rencontres, au plus haut niveau de l'Etat, est, en effet, riche en rendez-vous avec les représentants des différents Etats africains. D'ailleurs et au moment où nous mettons sous presse, l'on indique que le président de la République Abdelmadjid Tebboune, vient de recevoir le ministre d'Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie de la République du Congo, Pierre Oba. En fait, les projets de construction de l'Afrique sont grandioses et imminents. Ainsi, en évoquant la Tunisie, le Mali, le Niger, et le Tchad pour rejoindre le Nigeria, la plus grande économie du continent africain, il est question de l'autoroute transsaharienne qui va traverser tous ces pays. Une réalisation adossée à une infrastructure Internet en fibre optique. Citons également le gazoduc de transport du gaz nigérian vers l'Algérie via le Niger, ou encore l'autoroute devant relier Tindouf et Zouerate en Mauritanie, pour un coût d'un milliard de dollars, qui permettra à l'Algérie d'atteindre les marchés d'Afrique de l'Ouest, en passant par la Mauritanie. Il va sans dire que d'autres pays africains amis tels que le Soudan, l'Ethiopie, l'Ouganda, le Kenya, la Namibie et l'Afrique du Sud, ne peuvent que tirer un grand bénéfice de ce déploiement aux mille retombées positives. Rappelons que notre pays a créé, en 2020, l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, dans le but de soutenir les objectifs de développement de l'Afrique.