La famille du sport algérien et celle du football en particulier, est en émoi et ce, suite à la disparition de l'ancien sélectionneur national, et entraîneur de la JS Kabylie, Mahieddine Khalef, décédé ce mardi à l'âge de 80 ans. Loin des feux des projecteurs, Khalef qui n'aimait pas trop s'étaler dans les médias, est parti en silence, laissant derrière lui un grand héritage footbalistique, que ce soit en Equipe nationale ou avec son club de toujours la JS Kabylie. Un héritage très lourd en exploit, que nous continuerons à évoquer à travers les générations. La discipline et les principes de base du sport étaient la devise du succès de l'un des plus grands entraîneurs de l'histoire d'Algérie. Mahieddine Khalef a commencé très tôt le métier d'entraîneur où il avait été le plus jeune technicien champion d'Algérie avec la JSK. En 1972, il avait remplacé Boubekeur pour sauver la JSK de la relégation à trois journées de la fin du championnat. Durant sa grande carrière, en tant qu'entraîneur en chef, de 1977 à 1990, Khalef est devenu le coach le plus titré des entraîneurs algériens et de la JSK avec 13 titres au total. Il a gagné huit titres de champions d'Algérie (1977, 1980, 1982, 1983, 1985, 1986, 1989 et 1990), deux coupes d'Algérie (1977 et 1986), une coupe d'Afrique des clubs champions en 1981, ainsi qu'une Supercoupe de la CAF en 1982. L'ancien driver des Vert et Jaune a également remporté la coupe de la CAF en 2001 avec Nasser Sendjak. Khalef a remporté tous les trophées avec Stephan Zywotko à la JS Kabylie et a été de l'avis de tous, l'architecte de la première qualification de l'Algérie indépendante à une phase finale de la Coupe du monde 1982 en Espagne. Cette année-là, il a aussi signé la première victoire algérienne dans un Mondial à Gijon contre l'Allemagne. Les Verts avaient battu sous sa coupe, les champions d'Europe allemands sur le score de deux buts à un dans un match retenu comme l'un des plus mémorables de l'histoire de la Coupe du monde. L'enterrement du défunt aura lieu, aujourd'hui, 11 décembre 2024, au cimetière d'El Alia (Alger), après la prière d'El Dohr. En cette douloureuse circonstance, le personnel du quotidien L'Expression présente ses sincères condoléances à la famille du défunt, priant Allah Le Tout-Puissant, de l'accueillir dans Son Vaste Paradis et d'accorder aux siens patience et réconfort. «À Dieu nous appartenons, et à Lui nous retournons.»
