Un groupe de promoteurs envisagent la réalisation de grands projets dans l'une des huit zones d'expansion touristique. Le monde arabe ne récolte que 1,94% du stock d'investissements. C'est ce qu'a révélé, hier, M.Omar Ramdane, président du Forum des chefs d'entreprise, invité du forum «Fi el wadjiha» de la Chaîne I. Ce chiffre est jugé très faible par rapport aux opportunités qu'offrent les pays arabes dans le domaine de l'investissement, sans pour autant profiter des résultats. Le 10e Congrès des hommes d'affaires arabes, qui se tiendra dans notre pays à partir du 18 de ce mois, vient, en quelque sorte «secouer» les opérateurs dans le but de promouvoir le secteur. Il vise particulièrement à attirer plus de promoteurs arabes dans notre pays où leur présence est limitée. Pour l'année 2005, l'investissement arabe en Algérie a été estimé à seulement 1,3 milliard de dollars. Sur les neuf premiers mois de l'année 2006, il a atteint 824 millions de dollars. Parmi les facteurs limitatifs à cet engouement pour l'investissement arabe en Algérie, figure, cependant, en bonne place, la méconnaissance du marché algérien, selon M.Ramdane. En effet, nombre d'hommes d'affaires arabes en sont encore restés, en ce qui concerne notre pays, à l'ère de l'économie dirigée. Pourtant notre pays est en train de lancer de grands chantiers en exprimant sa disponibilité à une ouverture quasi-totale de son économie. Il s'agit, notamment de l'annulation du paiement forfaitaire de certains impôts au profit des investisseurs, de la baisse de la taxe douanière, de l'aménagement des zones industrielles et de la création d'un fonds de garantie des investissements. Il y a lieu d'évoquer, néanmoins, les «success stories» arabes comme celles d'Orascom et de Wataniya qui semblent faire des émules. Sur un autre plan, les pays du Golfe disposent actuellement de fortes liquidités dues à la rente pétrolière. A l'instar de l'Algérie, ces pays veulent également sortir de la dépendance des hydrocarbures en diversifiant, tous azimuts, leurs investissements. En outre, M.Ben Abdesslem Ibrahim, organisateur du 10e Congrès des hommes d'affaires arabes, dresse un bilan plutôt positif concernant les investissements arabes en Algérie. Très optimiste, il a révélé qu'un groupe d'opérateurs koweïtiens sont très intéressés par le secteur touristique. Ils envisagent, selon lui, de réaliser de grands projets dans l'une des zones d'expansion touristique. Outre les Koweïtiens, le groupe Imar des Emirats arabes unis envisage la réalisation de cinq grands projets motivant ainsi les hommes d'affaires du Golfe pour rester en Algérie. Le président du groupe émirati El-Akili, Youssef Mohamed El-Akili, a déjà présenté une offre globale pour les projets d'investissement qui devraient être réalisés en Algérie. Il est prévu que Mohamed Ali El-Abbar, président du conseil d'administration de la société foncière Imar, effectue une visite en Algérie, très prochainement, pour donner le coup d'envoi des travaux. Sur un autre plan, on apprend que des hommes d'affaires du Golfe s'intéresseraient au transport routier et qu'il ne reste plus que les derniers détails à régler avant l'ouverture de capital de la Société nationale des transports routiers (Sntr).