Les «cerveaux algériens» s'exportent bien! Nombre de nos génies sont en train d'occuper des postes importants dans de grandes institutions du monde. Dans les quatre coins de la planète, la compétence algérienne est reconnue. Elle fait les beaux jours de bon nombre d'institutions. Nesrine Ragguem est l'un des derniers exemples de ce rayonnement. Diplômée de l'Université d'Alger en médecine, elle a récemment été nommée présidente-directrice générale de l'Institut de cardiologie de Montréal, un rôle qu'elle exerçait déjà par intérim depuis juin 2024. Forte d'une maîtrise en administration de la santé obtenue à l'Université de Montréal, ainsi que d'un baccalauréat en nutrition, elle a su bâtir un parcours exemplaire. Son travail au sein de cet institut a permis d'optimiser les pratiques cliniques et organisationnelles, faisant d'elle une figure incontournable dans le domaine de la santé au Canada. Au même moment, aux Etats-Unis, Baaziz Achour, ingénieur en télécommunications, a été désigné directeur technologique de Qualcomm, géant mondial des semi-conducteurs. Originaire d'Alger, où il a obtenu un diplôme en physique, il a poursuivi son cursus à Boston avant de rejoindre Qualcomm en 1993. Après trois décennies d'engagement et d'innovation, il succède à James Thompson, symbolisant une étape décisive dans l'évolution technologique de l'entreprise. En France, El Mouhoub Mouhoud, professeur d'économie, a été élu président de l'Université Paris Dauphine-PSL. Né en Algérie, il a grandi en France où il a obtenu son doctorat en économie à Paris 1 Sorbonne. Reconnu pour ses travaux sur la relocalisation industrielle, il incarne la rigueur académique et la capacité à diriger l'une des institutions les plus prestigieuses du pays. En début d'année, c'est une femme qui a «bousculé» le domaine de la recherche et de la santé. Il s'agit de Yasmine Belkaid. Cet autre talent d'origine algérienne avait été nommée directrice de l'Institut Pasteur pour un mandat de six ans. Cette chercheuse de renommée internationale, spécialiste des interactions entre microbes et système immunitaire, a marqué son domaine par des travaux salués dans le monde entier. Les parcours des Algériens à l'étranger ne se limitent pas à ces figures récentes. Depuis des décennies, des noms comme Noureddine Melikechi, physicien à la Nasa, ou encore Elias Zerhouni, ancien président des National Institutes of Health aux Etats-Unis, résonnent comme des exemples d'accomplissement et de contribution scientifique. Noureddine Melikechi, connu pour ses recherches en optique quantique, a même baptisé des parcelles de la planète Mars en hommage aux parcs naturels d'Algérie, un geste symbolique qui unit ses racines et son travail à l'agence spatiale américaine. Qu'ils oeuvrent dans la recherche, la santé ou la technologie, ces génies algériens incarnent une diaspora ambitieuse et innovante. Ils portent hautement et ferment les couleurs de l'Algérie. Leur réussite est une inspiration pour les jeunes générations. Elle montre que l'Université algérienne sait former. Que les génie des Algériens n'a pas de limites.