La première réunion ministérielle du G20 s'est ouverte, jeudi après-midi à Johannesburg, avec la participation du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a indiqué un communiqué du ministère. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le président de la République d'Afrique du Sud, pays frère, Cyril Ramaphosa qui a prononcé, à cette occasion, un discours dans lequel il a présenté la vision de son pays pour l'avenir de la gouvernance mondiale, ainsi que ses propositions face aux défis croissants auxquels le monde est confronté, ajoute le communiqué. Outre les pays membres du G20 et de l'Union africaine (UA), qui a récemment rejoint sa composition, la présidence sud-africaine du G20 a invité à cette réunion ministérielle l'Algérie, le Nigeria, l'Ethiopie et l'Egypte en tant que représentants du continent africain, ainsi que d'autres pays issus de différents continents, ajoute-t-on de même source. L'ordre du jour de la réunion ministérielle prévoit, lors de la première journée, «un débat sur les derniers développements de la situation géopolitique internationale, alors que les délibérations de la deuxième journée porteront sur les priorités définies par la République d'Afrique du Sud durant sa présidence du G20 sous le slogan '' Solidarité, égalité et durabilité''», conclut le communiqué. En plein bouleversement de l'ordre mondial par Donald Trump, le chef d'Etat sud-africain Cyril Ramaphosa a plaidé jeudi pour le «multilatéralisme» et le «droit international» lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qu'a boudée le chef de la diplomatie américaine.» Il est essentiel que les principes de la charte des Nations unies, le multilatéralisme et le droit international restent au centre de tous nos efforts, ils doivent être le ciment nous unissant», a affirmé Cyril Ramaphosa, avant de citer les guerres et conflits en Ukraine, au Proche-Orient et en République démocratique du Congo. Les «tensions géopolitiques», le «changement climatique» et les «pandémies» aussi «menacent une coexistence mondiale déjà fragile», a-t-il averti. Présents, les ministres des Affaires étrangères des pays des Brics, proches de Pretoria, à commencer par le Russe Sergueï Lavrov, ainsi que ses homologues chinois et indien. Mais aussi le Français Jean-Noël Barrot, le Britannique David Lammy ou la diplomate en chef de l'UE, Kaja Kallas. Premier pays du continent à présider le G20, l'Afrique du Sud a accueilli jeudi la participation de l'Algérie, du Nigeria et de l'Egypte. Après la conférence de Munich marquée par la diatribe anti-européenne du vice-président américain JD Vance puis la rencontre américano-russe de Riyadh pour discuter du sort de l'Ukraine en son absence, cette rencontre donne à voir la nouvelle partition du concert des nations, à l'heure de Donald Trump. La crise climatique n'est plus une menace, c'est une réalité catastrophique à laquelle nous devons tous faire face», a rappelé malgré tout jeudi Cyril Ramaphosa. «Les catastrophes naturelles provoquées par le climat affectent les pays du monde entier (...) mais elles ont un impact particulièrement dévastateur sur ceux qui n'ont pas les moyens de faire face aux coûts de reconstruction.» Ce thème n'est pas davantage au goût de l'administration Trump, déjà remontée contre une loi sur l'expropriation selon elle «injuste» envers les Afrikaners, descendants des premiers colons européens, ainsi que contre la plainte déposée par Pretoria pour génocide à l'encontre d'Israël devant la Cour internationale de justice.