Le ministère du Commerce est responsable du contrôle du marché, a-t-il défendu. Le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat, a écarté l'éventualité d'une augmentation des prix du lait et du pain. «L'Etat va continuer à subventionner ces deux produits de base afin d'éviter toute augmentation sur les prix en cas de changements sur le marché international», a-t-il déclaré, jeudi, lors de la séance plénière consacrée aux questions orales. Il s'agira, en effet, selon le représentant du gouvernement, d'éviter le scénario qui est en train de se produire pour la pomme de terre. En réponse à une question du député du Mouvement de réforme nationale (MRN), M.Abdelkader Bellahcen, sur la hausse de ce légume au mois de Ramadhan dernier, M.Barkat a indiqué que celle-ci est due essentiellement au caractère saisonnier de ce produit et au manque de marchés de proximité et de gros à travers le territoire national. Elle est également imputable au «monopole sauvage» exercé par des intermédiaires sans scrupule. Dans ce contexte, le ministre a précisé que la lutte contre ce phénomène passe par la mise en place de mécanismes de stockage en cas de forte production, afin de réguler le marché en temps de pénurie, relevant que le prix de la pomme de terre importée est exorbitant, notamment sur le marché européen où il varie entre 2,7 et 3 euros le kg, soit 250 à 300 dinars. D'autre part, M.Barkat a souligné que la régulation du marché, la répression du monopole et le contrôle des chambres frigorifiques incombent aux services du ministère du Commerce. «Notre département a pour mission d'accompagner les agriculteurs. Chose que nous assumons pleinement», a -t-il affirmé. Preuve en est, la production de la pomme de terre a quasiment doublé en cinq ans, passant de 12 millions de quintaux en 2000 à 21,5 millions de quintaux en 2005. Quant à la consommation individuelle, elle a augmenté à 60kg an contre 29kg en 2000. Le ministre rassure que le prix de la pomme de terre va baisser dans quelques semaines. Pourtant, le ministre avait affirmé, récemment, que ces prix commenceraient à baisser à partir de la première quinzaine du mois de novembre en cours. Dans un autre volet, Barkat assure que le retard des chutes de pluies n'affectera pas la production agricole de la saison prochaine. «Nous vivons dans une sécheresse chronique depuis 30 ans. Cela n'a pas empêché l'augmentation de la production». L'Algérie est même en train de réfléchir à l'exportation. Pour l'orateur, les ressources hydriques actuelles suffiront. Et de préciser dans ce contexte que le Plan national de développement agricole, mis en place depuis plus de cinq ans, avait été élaboré en tenant compte des conditions climatiques marquées par la raréfaction des pluies. Renforçant cette position, M.Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau a rappelé les projets tracés par son secteur à court et moyen terme relatifs à la réalisation de10 nouveaux barrages d'ici 2009, portant leur nombre à 57 avec une capacité de réserve pouvant atteindre les 7 milliards de m3.