Sur fond de reprise des relations entre l'Algérie et l'Espagne, l'Agence algérienne de promotion de l'investissement confirme le dégel entre Alger et Madrid, à travers sa visite du 25 au 28 février dernier. Conduite par son directeur général, Omar Rekkache, cette dernière a tenu plusieurs réunions avec des opérateurs économiques espagnols. Il faut dire que la visite du ministre de l'Intérieur, Brahim Merad, la semaine passée, avait rompu le silence engendré par la crise diplomatique de 2022, en répondant à l'invitation de son homologue espagnol. Un premier pas qui augure d'une relance des affaires entre les deux parties, marqué par l'impératif de repartir du bon pied. À ce titre, la visite de la délégation de l'Aapi remet sur la table les multiples voies et opportunités d'échange et de coopération entre les deux parties. C'est précisément dans ce cadre que la délégation de l'Aapi a exposé lors de sa rencontre à Valence avec les présidents des Chambres de commerce et d'industrie de Valence, Castellon et Alicante, les nouvelles dispositions d'investissement engendrées par les réformes profondes menées sur l'ensemble des secteurs stratégiques. Il va sans dire que ces premières actions de réchauffement des relations entre les deux pays contribueront à réactiver le potentiel de coopération sur la base de nouveaux arguments économiques. Ces derniers représentent les résultats d'un travail de fond qui a abouti à l'amélioration du climat des affaires, des processus d'investissement et des garanties et des assurances dédiées aux investisseurs, à travers la mise en oeuvre de la nouvelle loi sur l'investissement. Des axes qui représentent, désormais, les socles de la nouvelle politique économique, visant à développer des partenariats et des échanges durables. C'est précisément ce qu'a expliqué le directeur général de l'Agence à Barcelone lors d'un atelier de travail sur «Le climat d'investissement en Algérie», devant l'Association des Chambres de commerce et d'industrie de la Méditerranée (Ascame) et l'Association des entreprises industrielles internationales. Il a insisté lors de cette rencontre sur les étapes cruciales franchies par l'Algérie en matière de recadrage juridique dédié à l'investissement, de modernisation et décentralisation de l'administration, et notamment des avancées dans le domaine de la numérisation et du développement de l'économie de la connaissance. Il va sans dire que ces actions contribueront à remettre le partenaire espagnol dans la nouvelle vision de développement et d'investissement adoptée par l'Algérie ces dernières années. Autrement dit, ces rencontres qualifiées d'«étape positive» par les participants permettront d'actualiser les données et les paramètres d'échanges et d'investissement. Ce qui renseigne sur l'importance des perspectives qui se profilent à travers cette nouvelle approche de coopération entre les deux pays. En somme, si la visite de la délégation de l'Aapi en Espagne marque un nouveau départ entre l'Algérie et l'Espagne sur le plan bilatéral, il n'en demeure pas moins que sur le plan économique, les opportunités de développer une coopération pérenne sont plus réelles
