C'est décidé. Les huit pays membres de l'Opep+ qui ont procédé à des coupes supplémentaires volontaires de leur production vont procéder à un retour progressif de leur offre. À partir du 1er avril 2025. L'information est tombée lundi. L'Algérie et sept autres pays de l'alliance «Opep+» ont décidé de procéder à un retour progressif, à partir du 1er avril prochain, de leurs réductions volontaires de production pétrolière, a indiqué un communiqué du ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables. Cette décision a été prise lors d'une réunion ministérielle tenue par vidéoconférence réunissant les huit pays membres de l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés non membres), qui appliquent des réductions volontaires de leur production pétrolière, à savoir: l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman et la Russie. «Cette décision reflète l'engagement des huit pays de l'Opep+ à adopter une approche responsable afin d'assurer la stabilité du marché pétrolier international» a déclaré, le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, à l'issue de cette réunion virtuelle. Elle s'inscrit dans le cadre des efforts continus de l'Opep+ pour assurer un équilibre durable du marché et préserver les intérêts des producteurs et des consommateurs, a ajouté le successeur de Abdelmadjid Attar. Une nouvelle qui aura impacté négativement et de manière significative les prix du pétrole dès le premier jour de son annonce. Les cours de l'or noir ont, en effet, dégringolé, lundi, après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a confirmé le calendrier de son plan d'augmentation progressive de la production à partir du mois d'avril. Le baril de Brent de la mer du Nord a lâché 2,13% à 71,62 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en avril, a perdu 1,99% à 68,37 dollars. La saignée s'est poursuivie, hier. Vers 12h00, heure algérienne, le Brent de la mer du Nord reculait de 1,18 cents à 70,44 dollars tandis que le WTI s'enfonçait de 98 cents à 67,80 dollars. Les cours du pétrole ont continué à cause de la décision de l'Opep+ de maintenir son calendrier de hausse progressive de production à partir du mois d'avril, quelques semaines après la pression du président américain à l'encontre du cartel pour faire baisser les prix, indique-t-on. «Je vais demander à l'Arabie saoudite et à l'Opep de baisser le coût du pétrole» en produisant plus, avait affirmé Donald Trump lors d'une allocution en ligne devant un parterre de grands patrons à l'occasion du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Il faut rappeler que les pays membres de l'Opep et leurs alliés (groupe Opep+) avaient convenu de prolonger la réduction de la production de pétrole pour tous les membres jusqu'à fin 2026, alors que huit d'entre eux avaient décidé de prolonger une réduction volontaire de production de 2,2 millions de barils/jour jusqu'à la fin du premier trimestre de 2025. Ce «Groupe des 8» (Algérie, Arabie saoudite, Russie, Irak, Emirats arabes unis, Koweït, Kazakhstan et Oman) avaient annoncé, en avril et novembre 2023, des ajustements volontaires supplémentaires par rapport à leurs quotas de production décidés dans le cadre du groupe Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés en dehors de l'Organisation). Ces coupes de 2,2 millions de barils par jour avaient été prolongées, une première fois jusqu'à fin novembre 2024, avant qu'elles ne le soient d'un mois supplémentaire, soit jusqu'à la fin du mois de décembre dernier. L'Opep+, aura réduit sa production de 5,85 millions de barils par jour (bpj), soit environ 5,7% de l'offre mondiale, en une série d'étapes depuis 2022. Le retour des barils des «8» sur le marché est vu d'un mauvais oeil par les prix de l'or noir. «Nous nous attendons à ce que le Brent passe sous la barre des 70 dollars si l'Opep+ ne change pas rapidement de cap», affirment les analystes Helge André Martinsen et Tobias Ingebrigtsen de DNB. L'«Alliance» est avertie...