Fermés sur décision de la Direction générale des Douanes en 2021 dans le cadre de l'assainissement du secteur, les ports secs seront de nouveau remis en service. C'est ce qu'a déclaré le ministre des Transports, Said Sayoud, lors d'une plénière consacrée aux questions orales. «Les ports secs fermés dans plusieurs wilayas seront mis à la disposition des entreprises portuaires afin de les exploiter dans le but de décongestionner les ports et d'améliorer les opérations de chargement et de déchargement», a-t-il annoncé. Sayoud a précisé que «le président de la République a décidé de mettre les ports secs à la disposition des ports relevant de l'Etat pour leur exploitation». «Le chef de l'Etat avait chargé le gouvernement d'élaborer une approche globale pour une nouvelle stratégie de gestion des ports, visant à réduire les délais de passage portuaire des marchandises importées. Cette décision a été prise après une étude approfondie sur la possibilité d'une réutilisation optimale des ports secs», a ajouté le ministre. La première phase de l'opération a concerné les ports de Skikda, Béjaïa et Alger. Dans ce cadre, le ministère des Finances a délivré, le 12 février dernier, la première autorisation en faveur du port de Béjaïa pour l'exploitation du port sec de la commune de Tekstar (Bordj Bou Arréridj) en tant que centre de dédouanement, ce qui contribuera à alléger la pression sur cette entreprise portuaire et à améliorer la fluidité du trafic commercial. «Le port sec de Tekstar, qui s'étend sur une superficie de 55 ha et se situe à 20 km de la ville de Bordj Bou Arréridj et à 30 km de Sétif, a été équipé en matériel, outre la création de nouveaux emplois, en prévision de son inauguration dans les prochains jours», a-t-il indiqué. Concernant les ports de Skikda et d'Alger, il a fait savoir que «les services du ministère des Finances avaient donné leur accord de principe pour leur permettre d'exploiter les ports secs, en attendant l'obtention des autorisations nécessaires, avant la généralisation de l'opération à l'ensemble des ports du pays». Par ailleurs, en réponse à une question sur l'amélioration des services de transport maritime des voyageurs, il a souligné que «l'entrée d'opérateurs privés dans ce domaine créera une concurrence entre les compagnies, et contribuera ainsi à l'amélioration des services fournis aux voyageurs à partir de l'été prochain». Quant aux embouteillages, il a insisté sur la nécessité, pour les autorités locales, de revoir les plans de transport au niveau des wilayas. S'agissant de l'aéroport de Djelfa, qui s'étend sur une superficie de 553 ha, classé parmi les aéroports à usage limité, il a affirmé que son projet de développement inclut la réhabilitation de la piste d'atterrissage qui accueille de petits avions, avec la possibilité de son développement à l'avenir. Par ailleurs, intervenant lors de la même séance des questions orales, le ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, a précisé que «plus de 77 000 exploitations agricoles ont été raccordées au réseau électrique à travers l'ensemble du territoire national depuis 2020». De son côté, la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, a souligné que la stratégie du secteur en matière de gestion des déchets reposait sur le tri sélectif et l'économie circulaire, l'objectif étant de réaliser un développement durable et une économie verte. «L'accent est mis sur la réduction de la production des déchets à la source en priorisant le tri sélectif, permettant ainsi de recycler 30% des déchets ménagers, 30% des déchets spéciaux et 50% des déchets inertes», a-t-il assurée. Enfin, le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, a affirmé que le secteur oeuvrait à renforcer le service public d'épuration, à travers l'augmentation des capacités de traitement des eaux usées, la réalisation de nouveaux systèmes d'épuration, la réhabilitation et la modernisation des systèmes actuels en cours d'exploitation.