La question sahraouie connaît une évolution au niveau de l'action politique internationale. Le Parlement régional de Navarre (Espagne), a appelé l'ONU à «se conformer à son mandat d'organiser un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, appelant la communauté internationale à agir en faveur d'une solution définitive fondée sur le droit international», a affirmé dans un communiqué en rappelant que «le Parlement de Navarre exige, en effet, de l'ONU de garantir l'organisation du référendum permettant l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination, conformément aux résolutions onusiennes», lit-on dans le communiqué. Le Parlement régional a approuvé un texte où il y mentionne «une série de demandes adressées à l'ONU, à l'Union africaine et au gouvernement espagnol pour qu'ils adoptent une position plus active dans la défense des droits du peuple sahraoui». Le Parlement a publié une déclaration mentionnant «l'importance de doter la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso) d'un mécanisme de surveillance du respect des droits de l'homme dans les territoires occupés», affirme-t-on. La déclaration a réaffirmé l'exigence de «libérer tous les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles d'occupation et la fin de la répression marocaine contre les militants des droits humains et pour l'indépendance du Sahara occidental», et d'ajouter «le Parlement de Navarre dénonce leur pillage continu par le Maroc et appelle les entreprises opérant dans la région à respecter le droit international», note-t-on. Le Parlement a dénoncé l'écoblanchiment marocain en signalant qu'il «rejette les projets environnementaux utilisés par le Maroc pour justifier son occupation illégale du territoire», signale-t-on. Un autre texte adopté par le Parlement de Navarre a exigé l'annulation des accords de Madrid de 1975. Dans ce sens, le texte souligne que «Le gouvernement espagnol est tenu de déclarer ces accords nuls et non avenus et d'adopter une position active en faveur de la défense du Sahara occidental», et d'ajouter: «Il juge, à ce titre, essentiel pour la stabilité et la paix en Afrique du Nord de reconnaître le Sahara occidental comme pays souverain, exprimant son soutien aux familles sahraouies qui résistent dans les territoires occupés», a-t-il soutenu. Le Parlement régional de Navarre a réitéré son soutien indéfectible et son engagement en «faveur de l'autodétermination du Sahara occidental à l'occasion du 49e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) appelant la communauté internationale à se joindre à cette juste cause et à agir en faveur d'une solution définitive fondée sur le droit international», a-t-il rappelé. Dans un autre registre, une conférence a été organisée à Genève dans la perspective d'appeler la communauté internationale à mettre fin à l'occupation marocaine du Sahara occidental. Les participants à ladite conférence ont présenté un rapport annuel sur les violations documentées au Sahara occidental en 2024. Ils ont alerté aussi sur la détérioration de l'état des prisonniers sahraouis dans les prisons de l'occupant marocain», précise le rapport. Une association catalane de solidarité avec le peuple sahraoui (Acaps et l'Institut international pour l'action non violente (Novact) ont souligné que «la situation des droits de l'homme dans les villes occupées du Sahara occidental reste catastrophique», et d'ajouter: «Le Sahara occidental continue d'être décrit comme un trou noir de l'information par Reporters sans frontières, car les autorités marocaines empêchent les journalistes etobservateurs internationaux de couvrir ce qui se passe sur le terrain, ce qui accroît l'isolement du peuple sahraoui et ouvre la voie à davantage de violations non comptabilisées», ont-ils attesté.