L'Ukraine a affirmé que les discussions, hier, avec les Etats-Unis en Arabie saoudite avaient débuté de manière «très constructive», proposant un cessez-le-feu partiel avec la Russie après un peu plus de trois ans de guerre. Le secrétaire d'Etat américain, Marco Rubio, et le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiga, participent à cette réunion à Djeddah, ville au bord de la mer Rouge, mais pas la Russie. Elle se tient quelques heures après la plus importante attaque de drone menée par Kiev contre Moscou depuis février 2022. La première session de ces pourparlers a duré un peu plus de trois heures. Ils ont repris dans l'après-midi et interviennent au moment où le président américain, Donald Trump, fait pression sur l'Ukraine pour mettre fin à la guerre. Washington a suspendu son aide militaire à Kiev et son partage de renseignements, conséquence fracassante de la transformation des relations entre les Etats-Unis et l'Ukraine depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier. Kiev espère que son offre de cessez-le-feu partiel convaincra les Etats-Unis de rétablir leur aide. Interrogé sur les négociations en Arabie saoudite, le Kremlin a estimé que c'était à l'Ukraine de montrer qu'elle était prête à faire la paix. «Ce que nous (en) attendons n'a pas d'importance», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Arrivé lundi dans la ville saoudienne, Rubio avait dit avoir bon espoir que la suspension de l'aide militaire américaine à Kiev soit résolue. Il a aussi jugé prometteuse l'idée d'un cessez-le-feu partiel. Le président Zelensky, arrivé lui aussi lundi à Djeddah, a rencontré le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. Volodymyr Zelensky a assuré aborder les discussions d'hier de manière «absolument constructive», estimant que le royaume apportait «une plate-forme très importante pour la diplomatie». Selon la présidence ukrainienne, leur entretien a porté sur «une possible médiation de l'Arabie saoudite pour la libération de prisonniers militaires et civils et le retour d'enfants déportés», ainsi que sur les garanties de sécurité réclamées par Kiev. Zelensky avait quitté la Maison-Blanche en février sans signer comme prévu un accord sur les minerais. Le président ukrainien s'est dit toujours prêt à le signer, même si Marco Rubio a affirmé que les discussions de Djeddah ne se concentreraient pas sur ce texte.