Un média houthi a fait état, hier, de 17 nouvelles frappes sur les régions de Saada et Amra, dans le nord-ouest du Yémen, les attribuant aux forces américaines. Sur leur site Ansarollah, les Houthis ont annoncé que des avions de guerre américains avaient mené des «raids agressifs (...) causant des dommages matériels», mais ils n'ont pas donné de détails sur d'éventuelles victimes. Le 15 mars, Washington a engagé une nouvelle opération militaire contre les Houthis, promettant de les frapper jusqu'à ce qu'ils cessent d'attaquer les navires pro israéliens empruntant les routes maritimes de la mer Rouge et du golfe d'Aden. Les Etats-Unis ont procédé ce jour-là à une vague de frappes aériennes qui, selon les autorités, ont tué des chefs houthis et fait, selon le ministère de la Santé des rebelles, 53 victimes. Le Yémen a depuis été ciblé quasi quotidiennement par des frappes que les Houthis ont attribuées aux Etats-Unis, tandis qu'ils ont annoncé de multiples ripostes ciblant des navires militaires américains et l'entité sioniste. Les Houthis ont commencé à prendre pour cible des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden après le début de la guerre à Ghaza, pour affirmer leur solidarité avec le peuple palestinien. Les attaques houthies ont perturbé le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et frapper des cibles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni. Ils avaient interrompu leur campagne lorsque le cessez-le-feu à Ghaza est entré en vigueur en janvier. Mais au début du mois, ils ont menacé de reprendre leurs attaques sur cette route commerciale en raison du blocus de l'aide par l'entité sioniste au territoire palestinien, ce qui a déclenché les premières attaques américaines sur le Yémen depuis l'entrée en fonction du président Donald Trump en janvier.