Réclamée par l'Algérie en raison de la situation tragique dans laquelle se trouve l'enclave palestinienne de Ghaza, bombardée avec une cruauté extrême par l'armée sioniste depuis que le gouvernement Netanyahu a foulé aux pieds l'accord de cessez-le-feu souscrit le 17 janvier dernier avec le Hamas, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, a été consacrée jeudi à la poursuite des crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Palestine. L'Algérie avait appelé mercredi à une convocation urgente de cette réunion du Conseil de sécurité, soulignant la dangereuse escalade de l'agression sioniste dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Ghaza qui subit, depuis plus d'un mois, « un blocus jalonné d'assassinats indiscriminés » dont on vient de constater qu'ils n'épargnent pas même le personnel humanitaire. C'est ainsi que les participants à cette réunion d'urgence ont pris acte de la découverte à Ghaza des corps de 15 ambulanciers et travailleurs humanitaires relevant du Croissant-Rouge palestinien, de la Défense civile palestinienne et des Nations unies, victimes des attaques ciblées de l'armée sioniste qui prétend à chaque fois viser des « terroristes », alors que la grande majorité de ses victimes sont des enfants et des femmes. À ces exactions qui témoignent d'un mépris sans borne des décisions de la Cour Internationale de Justice (CIJ) et de la Cour pénale internationale (CPI), s'ajoute un déferlement sans précédent des colons sionistes sous la protection des forces armées et de la police sionistes, dans la Cisjordanie occupée. À cet égard, l'Algérie a demandé, mercredi, l'ouverture d'une enquête indépendante sur tous les crimes de l'entité sioniste à Ghaza, notamment ceux commis contre les travailleurs humanitaires, tout en insistant sur la nécessaire mise en place d'un mécanisme forçant les auteurs de ces crimes à rendre des comptes. Dans son intervention, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a abordé la question de la protection des civils et des travailleurs humanitaires durant les conflits armés, pour insister tout particulièrement sur « la nécessité de mener des investigations indépendantes et la reddition de comptes », étant donné que, depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste n'a jamais cessé de cibler autant les enfants et les femmes que les personnels humanitaires relevant de l'ONU dans toute l'enclave de Ghaza. La mort de 15 secouristes et travailleurs humanitaires à Ghaza victimes d'une agression meurtrière contre leurs ambulances impose de nouvelles questions sur la commission de « crimes de guerre par l'armée israélienne », s'est indigné jeudi le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme. « Je suis horrifié par les meurtres de 15 personnels de santé et travailleurs humanitaires, qui soulèvent de nouvelles inquiétudes quant à la commission de crimes de guerre par l'armée israélienne », a ainsi déclaré Volker Türk devant le Conseil de sécurité de l'ONU, lors de cette réunion.