Il leur est reproché la destruction de biens publics. Trois délégués des archs, dont Belaïd Abrika, interpellés, hier, à Tizi Ouzou. En effet et suite à la destruction de la plate-forme de la future brigade de gendarmerie, sise à Assiakh Ou Meddour, près de Oued Aïssi, à la sortie est de Tizi Ouzou, durant la journée de lundi dernier, il a été procédé à l'interpellation d'Ahmed Amour, délégué de Tizi Rached, membre de la commission de wilaya de la Cadc, au siège de la wilaya de Tizi Ouzou, de Jugurtha Hamened, délégué de Mekla et parent de martyr, interpellé à son domicile, et de Belaïd Abrika, porte-parole de la délégation interwilayale, arrêté dans les locaux de la permanence de la Cadc, en ville de Tizi Ouzou. Le quartier, sis au-dessus de l'avenue principale Abane-Ramdane et à quelques mètres du commissariat de police où la Cadc a élu domicile, était cerné par la police qui a opéré, en ces lieux, une descente assez spectaculaire et interpellé le leader de la Cadc, Belaïd Abrika. Les citoyens ont assisté à cette interpellation quasi indifférents, et les policiers n'ont pas eu du mal à conduire les interpellés devant le procureur de la République, qui devait statuer sur leur sort au courant de la soirée. Dans une déclaration rendue publique, en fin de matinée, la Cadc affirme que «ces arrestations arbitraires marquent une escalade dans la provocation à l'égard des citoyens de la région et laquelle vise à imposer le retour du corps de la gendarmerie contre la volonté manifeste de la population et en violation des engagements contenus dans l'accord global, signé le 15 janvier 2005, et qui engage l'Etat sur la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur». Pour la Cadc, qui continue dans sa déclaration avec un ton des plus incisifs, «il est clair que cette logique répressive, choisie par le pouvoir, ne peut qu'engendrer des conséquences dangereuses et des dérives incontrôlables». Les archs disent attendre plutôt «le jugement des gendarmes assassins, et au même moment, le pouvoir réédite les causes à l'origine de la tragédie du Printemps noir». La Cadc revendique et assume pleinement son «refus de tout redéploiement de ce corps honni (la gendarmerie, Ndlr) et demeure mobilisée pour faire aboutir les revendications légitimes portées par la plate-forme d'El Kseur, que l'Etat, souligne la déclaration de la Cadc, a accepté et s'est engagé publiquement et officiellement à mettre en oeuvre». Et la déclaration de la Cadc d'exiger «la libération immédiate et inconditionnelle des délégués, arbitrairement arrêtés, et l'annulation de toute poursuite à leur encontre». Jusqu'à hier en milieu de journée, aucune évolution n'est à signaler. Comme, il y a lieu de souligner que la population vaquait, normalement, à ses occupations.