Contacté ce matin, Belaïd Abrika, porte-parole des ârchs, nous a déclaré, à propos de son interpellation, qu'«il y a un nouveau plan de répression». «C'est une énième tentative de répression contre le mouvement citoyen qui va résister…» Que feront les ârchs ? Ils se décideront dans un conclave extraordinaire de la Cadc qui se tiendra dans 2 jours, nous informe Abrika. Ahmed Ammour, délégué de Tizi Rached et membre de la commission solidarité, et Jugurtha Hammenad, délégué de Mekla et parent d'un «martyr du printemps noir», arrêtés en même temps que Abrika, hier, ont également été relâchés. En effet, après leur présentation devant le procureur, les trois délégués de la coordination des ârchs, daïras et communes de Tizi Ouzou, ont été remis en liberté vers 19h, tandis que l'affaire a été mise en instruction. Par ailleurs, Yazid Kaci, membre de la coordination communale de Tizi Ouzou, est toujours recherché. Pour rappel, l'interpellation des trois membres du mouvement citoyen est intervenue deux jours après la destruction d'une plateforme destinée à un campement de la gendarmerie dans le village d'Issiakhen Oumedour (commune de Tizi Ouzou). Entre autres chefs d'inculpation retenus contre les trois délégués : «destruction de biens publics» et «insultes». Après l'interpellation des trois délégués, les ârchs ont rendu publique une déclaration pour condamner l'acte, et rappeler la revendication du mouvement citoyen demandant le départ des brigades de la gendarmerie de Kabylie.