La Centrale syndicale et le Mppi ont planché, hier, sur cet épineux problème. Combien sont-ils exactement? 35.000, 20.000, 10.000 employés à n'avoir pas encore perçu leurs salaires à la veille de la grande fête de l'Aïd El Adha. Ce qui est sûr, c'est que plusieurs milliers de travailleurs risquent de passer la fête au «rabais» si rien n'est fait d'ici là, et si ce n'est déjà trop tard. «La question des salaires impayés est prise en charge. Nous sommes en train d'étudier la situation», affirmait hier une source proche de la centrale de l'Ugta en conclave laborieux avec le ministère des Participations et de la Promotion des investissements (Mppi). Au moment où nous mettons sous presse, Il serait tout de même étonnant que cette tardive et ultime réunion marathon puisse régler le délicat problème des salaires impayés, ce, à quelques jours seulement de l'Aïd. La grande ligne droite étant d'ores et déjà enclenchée. La caisse est fermée à l'Institut de formation et perfectionnement des maîtres (Ifpm), l'ex-ITE de Ben Aknoun. Personnel administratif, enseignants, stagiaires aucun d'eux n'a perçu ni salaire ni bourse depuis deux mois. Leurs familles passeront ainsi les fêtes sans mouton et sans vêtements neufs pour les enfants. « Pour les familles à un seul revenu c'est carrément la marmite de tous les jours qui est désespérément vide » précise un employé de l'Institut. La cause serait liée à des problèmes internes à l'Institut, où il est question d'intendance, de conseil de discipline et de mauvaise gestion. Les services concernés ont été saisis mais l'attente dure toujours pour tous ces travailleurs.
