La très problématique question ayant trait à l'accès à l'information a pris hier une large place dans les débats. «Le secret militaire» ou encore «la sécurité nationale,» sont des expressions souvent utilisées comme prétextes afin de pratiquer un black-out sur l'information. La très problématique question ayant trait à l'accès à l'information, a pris hier, un large espace dans les débats qui rassemblent depuis samedi, à l'APN, journalistes et parlementaires sous l'égide du National conférence of state législature (Cncl). Comment permettre aux citoyens l'accès à l'information? Et quelles sont les meilleurs outils pour servir les citoyens? Mme Sharon Weston Broom, sénatrice de l'Etat de Louisiane, a développé dans sa communication deux axes primordiaux pour le législateur. Le premier consiste à maintenir la communication ouverte avec les citoyens, afin bien sûr de «transmettre les idées sans l'intermédiaire de la presse, ce qui leur permettra de mieux comprendre les politiques et les dossiers qui les concernent». Mais l'important est de donner cette impression aux électeurs que le parlementaire travaille sans relâche pour eux et non pas seulement au moment des élections. Par ailleurs, les législateurs ont besoin d'un accès facile à des informations organisées, traitées, mises à jour et impartiales. La presse pourra servir de remède dans ce cas-là. Et pourra même servir de canal pour «faire passer vos messages», a-t-elle précisé aux parlementaires algériens. Dans ce sens, les groupes de travail formés ont proposé d'instaurer un espace de rencontre entre les journalistes et les parlementaires, qui sera, pour l'occasion, un lieu de débat et d'échange d'idées. Le rôle du personnel législatif et principalement celui du bureau de la communication du Parlement, doit être renforcé et élevé, souligne le document. L'accès à l'information est le principal défi auquel fait face la presse en Algérie, a soutenu M.Ali Djerri, responsable du Groupe Al Khabar presse. Ce dernier a estimé que même si la Constitution garantit le droit à l'information qui est protégé aussi par le code de l'information, sur le terrain les journalistes font face à beaucoup d'obstacles à cause principalement des barrières instaurées par les institutions officielles. «Il est navrant de constater que, dernièrement, un ministre a instruit son staff à ne pas faire de déclaration à la presse». C'est là, a-t-il soutenu, un exemple du zèle appliqué par les autorités afin de verrouiller les espaces de communication. Quelques termes, ajoute-t-il, doivent être identifiés avec précision afin de lever les équivoques sur cette relation entre la presse et les institutions officielles. Il cite entre autres, «le secret militaire, la sécurité nationale,» des expressions utilisées souvent comme prétextes afin de faire un black-out sur l'information.