La compagnie nationale Sonatrach se dit non habilitée à se prononcer sur ce sujet. Au lendemain de la conférence de presse qu'a tenue la compagnie américaine Anadarko Algérie, relative aux taxes imposées sur les bénéfices exceptionnels, aucune réaction n'a été relevée de la part du ministère de l'Energie. Sonatrach, de son côté, se dit non habilitée à se prononcer sur ce sujet. Anadarko, selon ses responsables, attend toujours une invitation de la part du ministère de l'Energie pour résoudre le conflit. Un conflit engendré par l'amendement de la loi sur les hydrocarbures relatif aux taxes imposées sur les bénéfices exceptionnels, qui «n'est jusqu'à présent pas encore clair», selon le président-directeur général d'Anadarko, Richard Holmes. Ce dernier n'a pas écarté le recours de la compagnie américaine à l'arbitrage international en cas d'échec des négociations avec Sonatrach après la fin du processus établi, qui permet de résoudre le conflit à l'amiable. Le même responsable a indiqué que jusqu'à présent «il n'y a aucun contentieux avec Sonatrach». Dans le même cadre, le P-DG, Richard Holmes, a indiqué qu'il y a des réunions entre la compagnie Anadarko et Sonatrach pour trouver un terrain d'entente sur cette affaire. Selon le directeur général d'Anadarco Algérie, François Gautier, le problème ne se poserait pas si la taxe est imposée sur la valeur de la production avec un prix du baril supérieur à 30 dollars, mais si la mesure est appliquée sur la totalité de la production cela constitue un problème source de conflit avec Sonatrach. Certaines sources de Sonatrach argumentent le désagrément d'Anadarko vis-à-vis de cette taxe par le fait qu'elle soit plus bénéfique pour Sonatrach que pour les compagnies étrangères. A une question au sujet de la possibilité du départ de la compagnie de l'Algérie, le Président-directeur général a déclaré qu'aucune décision cruciale n'a été prise pour l'heure, cependant, il l'a souligné implicitement en déclarant qu'Anadarko allait réévaluer ses investissements dans le cadre de l'application du nouveau décret. Rappelons que juste après l'amendement de la loi sur les hydrocarbures, des informations ont filtré faisant état du départ de cette compagnie. Celle-ci avait, par la suite démenti cette information. «Nous ne vendons pas nos actifs en Algérie. Nous restons ici et nous escomptons un bon avenir dans votre pays», avait affirmé le vice-président des opérations internationales de cette société, Dick Holmes. M.Holmes avait précisé, en outre, qu'Anadarko se préparait même à participer aux prochains appels d'offres que lancerait la compagnie Sonatrach. Le président-directeur général de cette compagnie avait même déclaré en Floride, aux Etats-Unis, que l'Algérie était tout simplement «l'atout» d'Anadarko. La production actuelle de la compagnie atteignait les 60 mille barils/jour, au moment où la moyenne des taxes atteint les 50%.