Les parlementaires algériens qui n'ont pas voulu faire leur autocritique, ont développé une vision critique sur le travail de la presse algérienne. Parlementaires et journalistes ont été conviés, hier, à la clôture de l'atelier d'étude et de formation, organisé par la Ncsl à l'APN, à débattre de l'éthique et de la déontologie dans leurs missions respectives. Mais, avant cela, les Américains ont tenu à présenter leur longue expérience dans ce domaine. Tim Hoover, journaliste au Kansas city star a précisé, de prime abord, que le code de déontologie de la presse n'est pas adopté par tous les Etats. La rapidité contre l'exactitude, est selon lui, la première règle de la déontologie et de l'éthique. «Dans le milieu de l'information on entend souvent les gens dire (soyez toujours les premiers à obtenir les informations). Moi je dis, décrochez des informations exactes, si vous n'êtes pas le premier, tant pis même si les responsables des rédactions n'aiment pas souvent cela». La raison est liée au fait que c'est la crédibilité du journaliste qui est en jeu. «Le problème est que ce n'est pas le nom du responsable qui se trouve au bas de l'article. Ce point, ajoute-t-il les journalistes sont invités à ne jamais l'oublier». Le journaliste doit être honnête, juste et courageux dans sa quête d'obtention, d'interprétation et de publication de l'information. Une règle internationale qui n'est pas, pourtant, respectée par toute la corporation. L'autre chapitre important a trait à la protection des sources. Mais avant cela, note l'intervenant, le journaliste «doit toujours douter des intentions des sources avant de leur promettre l'anonymat». la presse est censée identifier les sources dans la mesure du possible, entrer en contact avec les sujets des reportages pour leur donner l'occasion de répondre aux accusations. Eviter la reconstitution ou une mise en scène des évènements. Le code d'éthique du Kansas City Star possède des règles plus spécifiques en cas de conflit d'intérêts, sur les activités politiques, l'utilisation des sources anonymes, le plagiat et les propos mensongers. Le combat que mène la presse américaine consiste à faire adopter une loi permettant au journaliste de préserver l'identité de ses sources, quelles que soient les circonstances. Ce débat s'impose au journaliste américain aujourd'hui, au vu des nouvelles règles instaurées par le parti du président Bush concernant l'information sécuritaire, sous le slogan «du Patriot act». Par ailleurs, peu de choses ont été dites sur la déontologie parlementaire, excepté ce modèle de code déontologique à l'attention des aides parlementaires américaines. Les parlementaires algériens qui n'ont pas voulu faire leur autocritique, ont développé, par contre, une vision critique sur le travail de la presse algérienne. «La presse est sévère à l'encontre des élus» a estimé une élue indépendante. Un autre député a estimé que la liberté de la presse a ses limites qui, souvent, sont transgressées par les médias.