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Du vent de l'oubli et de l'amertume
AVANT-PREMIÈRE DE LES AMES DE L'EXIL À IBN ZEYDOUN
Publié dans L'Expression le 07 - 02 - 2007

L'Algérianité du sujet et la jeunesse de son auteur, sont les deux critères qui ont penché en faveur de la sélection de son film, dira Lamine Merbah...
«Les départs tant attendus y sont des arrachements!», une phrase qui en dit long sur «le mythe de l'exil» tant développé par le réalisateur Saïd Nanache, qui, lui-même, a senti bien tôt son vent souffler...«Sous le regard des mères impuissantes, la nouvelle génération perpétue l'exemple des anciens qui se sont exilés pour un jour ou pour toujours.» En effet, synonyme de douleur, il est aussi bien attachement que déracinement. Jadis, les pères, plus tard les enfants et frères, partis, jeunes ou adultes, laissant leurs mères, épouses ou soeurs, dans le dénuement et le chagrin. Aujourd'hui ce sont les filles qui «rêvent» de partir...C'est ce qui est développé dans le troisième documentaire de Saïd Nanache, Les Ames de l'exil, qui a remporté le prix de l'Olivier d'or à la dernière édition du Festival du film amazigh qui s'est déroulé du 11 au 15 janvier, à Tlemcen, et que nous avions eu le privilège de découvrir dans le pays des Zianides. Ainsi, décline-t-il cet enfant de Tizi Ghenif son documentaire, partant de l'ancienne à la nouvelle génération.
De ce vieux monsieur qui a combattu dans l'armée française, lassant derrière lui, une femme éplorée, n'ayant reçu plus tard ni aide ni reconnaissance pour son devoir de combattant, se remémore cette dernière...Décédée, à la fin du film, nous apprendra le réalisateur, ou encore, cette vieille femme, centenaire de surcroît, Na Toutah, qui raconte tous les sacrifices qu'elle a consentis pour faire élever ses gosses quand son mari partit en «exil», mais aussi, le départ systématique de ses enfants qui ont fini par l'abandonner à son triste sort, là-haut dans les âpres montagnes de Kabylie...Le voeu de cette dernière fut exaucé. Toutah, est décédé, nous confiera aussi Saïd Nanache. Elle quittera cette terre, le coeur plein d'amertume de n'avoir pas revu ses deux enfants qui ont fini par ne plus lui rendre visite...«J'ai fait ce film parce que, quand j'étais petit, j'entendais les femmes narrer les départs des hommes du village alors que leurs maris se préparaient à partir eux aussi...Cela m'a marqué», dira le réalisateur, lundi dernier, lors de l'avant-première qui s'est tenue à la salle Ibn Zeydoun. Entrant dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», ce film a, pour la circonstance, été sous-titré en arabe. Le commentaire étant resté en français, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, proposera au réalisateur de prendre Benguettaf pour la traduction vers l'arabe. Evoquant encore le devenir des personnages de son film, Saïd Nanache, nous apprendra que ce jeune homme immigré, parti faire sa vie, à l'étranger, car n'ayant pas trouvé de boulot chez lui, se trouve actuellement au Canada, où il s'est marié avec une étrangère et eut un enfant. Il avait bien déclaré dans le documentaire que le seul remède pour ses parents était «l'oubli»...
Enfin, reste cette jeune fille qui se voyait mieux vivre ailleurs, arguant de la situation politique critique de son pays et de «l'incompatibilité» d'humeur ou de «mentalité» avec ses hommes. Aux dernières nouvelles, celle-ci a eu finalement raison de son acharnement et serait actuellement en France et espère avoir bientôt ses papiers...Que de désir de partance et de désolation finalement...Une hémorragie hélas qui n'est pas prête de s'arrêter...Produit par Bachir Derrais, Les Ames de l'exil se veut un témoignage sur ces déracinés mêlés à un portait éloquent sur la culture d'un peuple auquel le réalisateur, si on n'avait un reproche à lui faire, serait celui-là, de s'être un peu trop attardé, à le rendre visible presque comme carte postale...Une carte de visite, néanmoins, belle et admirable aussi bien que l'est, triste finalement, cette «histoire» de la vieille dame. Rappelons que Saïd Nanache, au destin nourri d'exil, a dédié ce film à sa grand-mère, ayant elle aussi souffert de ces terribles affres. Présent à cette cérémonie, Lamine Merbah, président du comité de lecture ayant sélectionné les meilleurs scénarios à produire dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», a indiqué, lors de son allocution, les critères ayant servi à la sélection de ces scénarios dont celui de Nanache, à savoir, celui de l'algérianité et le fait qu'il constitue la relève de demain: «Certains sujets s'adressaient à un public français ou européen. Notre position était celle de l'arbitre. L'argent est algérien et se devait donc d'aller vers des produits algériens et celui-là s'en ressent fortement». Idée partagée par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, qui offrira un bouquet de fleurs au réalisateur, tout ému.


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