Le titre obligataire de la compagnie nationale Air Algérie sera introduit en cotation à la bourse d'Alger à partir d'aujourd'hui. C'est ce qu'a annoncé, hier, la Société de gestion de la bourse des valeurs (Sgbv) dans un communiqué. La Commission d'organisation et de surveillance des opérations en bourse (Cosob) avait donné, en janvier dernier, son accord pour l'admission en bourse de l'obligation, émise par Air Algérie en novembre 2004 par appel public à l'épargne et dont l'encours s'élève à plus de 14,184 milliards de DA. Le titre obligataire de cette compagnie aérienne publique a réuni les conditions d'admission à la cotation prévues par le règlement général de la bourse. Ceci du fait que l'encours de l'emprunt obligataire a dépassé le seuil exigé des 100 millions de DA et sa diffusion a été opérée en direction de plus de 100 détenteurs de titres, explique la même source. La compagnie aérienne, Air Algérie, faut-il le rappeler, avait eu recours, en 2004, à plusieurs emprunts obligatoires. Les fonds glanés de cette opération ont été destinés initialement au renouvellement d'une partie de sa flotte et au financement d'investissement. Justement, en ce qui concerne le renouvellement de la flotte, l'âge des avions d'Air Algérie ne dépasse pas 3,5 ans, en moyenne. En outre, le prix de l'obligation d'Air Algérie, dont la durée d'emprunt est de 6 ans à compter du 1er décembre 2004, offre un rendement de 4,90% l'an sur la durée résiduelle de l'obligation (4 ans) sachant que les taux progressifs offerts par l'émetteur sont de 3,75% en 2005 et 2006, de 4,5% en 2007 et 2008, et de 6% en 2009 et 2010. En dépit des sommes importantes ramassées par Air Algérie dans le cadre de cette opération, la compagnie aérienne nationale ne cesse de connaître des problèmes que d'aucuns qualifieront de stratégiques. En effet, l'un des problèmes cruciaux auquel fait face cette compagnie réside en la piètre qualité de services offerts. Ce casse-tête, d'ailleurs, fait de plus en plus défaut à Air Algérie et avec la rude concurrence qui lui est livrée par la compagnie aérienne, qui s'accentuera certainement dans les jours qui viennent, on se demande quelle sera la stratégie à adopter. Par ailleurs, avec les sommes «ramassées» à l'issue des différentes opérations d'emprunt obligataire lancées, ajoutées aux chiffres d'affaires réalisés, 500 millions de dollars en 2005, l'on insiste encore sur la nécessité de licenciement de 2400 travailleurs.