Le prix du sachet de lait pasteurisé, produit localement, ne connaîtra pas une hausse, en tout cas pas dans l'immédiat. C'est du moins ce que vient de révéler le ministère du Commerce en réaction aux dernières spéculations. Une augmentation réclamée surtout par les producteurs et transformateurs de lait représentés par la fédération agroalimentaire affiliée à la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa). Dans un communiqué, répercuté par l'APS, une source du ministère du Commerce précise que le prix du sachet de lait subventionné «ne sera pas changé» avant de préciser «jusqu'à nouvel ordre» et cela en attendant que le gouvernement se penche sur la question. La même source a ajouté que «le prochain conseil de gouvernement abordera la question de la hausse des prix de la poudre de lait» sur les marchés internationaux qui a affecté la production laitière nationale et devrait décider de la nature des aides à accorder aux producteurs. Les pouvoirs publics ont, maintes fois, refusé la libéralisation du prix du sachet du lait de base, fixé administrativement à 25 dinars (0,23 euro) depuis l'année 2000, en tant que produit classé dans la catégorie des produits de toute première nécessité avec le pain. En attendant, la Cipa a décidé de réunir, demain, les producteurs et transformateurs de lait au niveau national pour décider du devenir de la filière, «menacée de faillite» après la flambée des cours mondiaux de la poudre de lait. Dans un communiqué diffusé début février, la fédération avait mis en garde contre le risque d'«asphyxie de la filière lait», et a demandé aux autorités de mettre en place, rapidement une «stratégie de relance de l'activité». La Cipa a même menacé, hier, d'engager le bras de fer, y compris en recourant à la grève, pour répondre au «silence des pouvoirs publics». Cette augmentation a été proposée à la suite de la hausse des prix de la poudre de lait au niveau international.