6 membres d'une même famille ont péri par asphyxie durant la nuit de mercredi à jeudi dans leur appartement à Batna. Les dernières intempéries ont apporté leur lot de morts et de dégâts matériels. Hélas, les sinistres sont là et la Protection civile vient de signaler, entre autres, la mort de 6 membres d'une même famille par asphyxie durant la nuit de mercredi à jeudi dans leur appartement à Batna. Ce cas n'est pas isolé. Il vient s'ajouter au dernier bilan fourni jeudi soir par les mêmes services qui ont fait état de la mort d'au moins 13 personnes à la suite des intempéries enregistrées depuis mercredi à travers le pays. Un total de 19 morts depuis mercredi dernier. Si le soleil a fait hier déjà une apparition timide et souriante, un temps d'hiver surprenant par sa rigueur, a fait ces derniers jours une incursion inattendue dans les plates-bandes du printemps. Toutefois, le beau temps sera aujourd'hui de retour sur l'ensemble du pays, a annoncé hier l'Office national de la météorologie (ONM). Même les températures seront en hausse et le mercure affichera entre 14 et 21 degrés d'est en ouest près des côtes, entre 8 et 19° à l'intérieur du pays, entre 8 et 20° au nord Sahara, et entre 20 et 32° au Sud. Sur le qui-vive, les responsables locaux se sont attelés durant ces derniers jours, au moyen de chasse-neige et d'engins de travaux publics, à rétablir la circulation vers les zones isolées pour permettre une livraison normale de denrées alimentaires et surtout de gaz butane pour le chauffage. Le trafic routier a ajouté son lot d'accidents mortels et il est enregistré «6 personnes qui ont péri dans des accidents de la route, dont deux à Relizane, autant à Saïda, et deux autres à Oran et Annaba», a indiqué la Protection civile qui signale aussi «6 blessés, lors d'accidents de la circulation à Alger, Saïda et Relizane». Dans la wilaya de Tizi Ouzou, la majorité des villes et villages haut-perchés du Djurdjura, étaient couverts de neige, à l'instar des wilayas de Bouira et Béjaïa, où le mercure a enregistré une baisse très sensible. Dans la wilaya de Bouira, des chutes importantes de neige, au même titre que la région est, à Tikjda et Saharidj ont perturbé le trafic routier. Non loin d'Alger, de nombreuses contrées de la wilaya de Boumerdès ont connu des chutes importantes de neige, durant la nuit de mercredi à jeudi sur les zones escarpées des localités de l'est de la région, causant «un arrêt de la circulation» entre les deux communes, a indiqué la Gendarmerie nationale. Des chutes de neige ont couvert les hauteurs de Beni Amrane, Keddara et Taourga alors que dans la wilaya de Béjaïa, la neige, d'une épaisseur de 20cm par endroits, a causé une perturbation indescriptible du trafic routier sur les axes la reliant aux wilayas de Tizi Ouzou, Sétif et Bordj Bou Arréridj. Fort heureusement, la situation n'est pas inquiétante, selon la Protection civile. La majorité des communes de la wilaya, dont celles situées en montagne notamment, ont su tirer des enseignements des intempéries de l'hiver 2005 et sont préparées à ce genre de situation après s'être équipées d'engins dont des chasse-neige, indique-t-on. A Constantine et ses environs, des chutes de neige abondantes ont d'autre part été observées sur l'ensemble des wilayas du nord-est du pays, de Tébessa et Souk Ahras, en passant par Khenchela, Batna, Oum El Bouaghi, Guelma, Annaba, Mila, Jijel, Bordj Bou Arréridj et Sétif, provoquant la fermeture de plusieurs routes. La ville de Jijel a revêtu son manteau blanc jeudi matin, après des chutes d'un «semblant» de neige et de forte grêle et pluie, a-t-on constaté. Phénomène assez rare dans une ville côtière où l'altitude est nulle par rapport au niveau de la mer. La neige a quand même eu droit de cité pour couvrir l'agglomération transie par un froid glacial. Les dernières vraies chutes de neige à Jijel remontent à une dizaine d'années quand de gros flocons de neige avaient même osé s'installer jusque sur des rochers en pleine mer! De nombreux axes routiers affectés par la neige qui a atteint plus de 40cm en certains endroits, ont été bloqués. Les APC des localités concernées, ainsi que la direction des travaux publics ont mobilisé les moyens nécessaires (chasse-neige et engins de travaux publics) pour normaliser le trafic routier et assurer un approvisionnement normal en gaz butane, rappelle-t-on. A l'occasion justement de la Journée mondiale de l'eau, le citoyen est en droit de se demander «où va cette eau, y a-t-il suffisamment d'infrastructures hydrauliques pour recueillir cette richesse que même le pétrole ne peut remplacer?» Les grandes artères des villes sont noyées, faute d'avaloirs insuffisants et par manque d'entretien à la veille des grandes pluies. Les routes sont coupées car souvent mal entretenues par ce qu'on appelle des «ouvriers journaliers» et non par de vrais cantonniers...Il faut en finir avec le bricolage qui, chaque année, continue à faire des dégâts et, hélas, des victimes aussi.