L'objectif est d'instaurer un climat d'affaires serein et transparent. Le litige entre les compagnies pétrolières américaines et Sonatrach a qui surgi au lendemain de l'amendement de la loi sur les hydrocarbures, doit se résoudre dans un cadre de concertation et de dialogue. L'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, M.Robert S. Ford a reconnu hier, que l'amendement relatif aux taxes imposées sur les bénéfices exceptionnels, suscite un malaise chez les firmes pétrolières américaines: «L'Algérie est souveraine et a le droit de légiférer et d'apporter les rectificatifs qu'elle juge nécessaires à ces textes, mais il faut admettre aussi que les entreprises américaines ont le droit de comprendre ce qui se passe et où vont les choses», affirme M.Ford. La concertation permettra de lever les équivoques et de résorber les craintes. Les deux parties sont appelées «à débattre des perspectives d'une telle démarche». Apostrophé sur la décision du président-directeur général d'Anadarko, M.Richard Holmes, de recourir à l'arbitrage international en cas d'échec des négociations avec Sonatrach, l'ambassadeur, tout en refusant de s'exprimer au nom des firmes de son pays, a souligné que ces dernières doivent être considérées comme «des partenaires», par les autorités algériennes, sachant qu'elles ont engagé des investissements très importants dans le pays. La révision de ladite loi va-t-elle donner un coup de frein aux investissements américains dans le domaine des hydrocarbures? L'invité de L'Expression, se montre très prudent, laissant entendre que l'Algérie gagnerait à associer et impliquer les firmes américaines dans le débat, dans le seul but d'instaurer un climat d'affaires serein et transparent. Notons, par ailleurs, que la valeur des investissements américains en Algérie a atteint les 5 milliards de dollars, principalement dans le secteur des hydrocarbures. Environ 20 compagnies américaines travaillent, actuellement, dans le secteur de l'énergie, contre uniquement 10 travaillant dans le secteur hors hydrocarbures. Toujours dans le domaine énergétique, M.Robert S. Ford, a affirmé que des négociations sont menées entre l'Algérie et les USA dans le but d'instaurer les bases d'une coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire. Le traité qui sera signé, dans quelques semaines entre les deux pays, permettra aux laboratoires algériens d'un côté, et américains, de l'autre de renforcer leur partenariat dans le domaine de la recherche atomique et à des fins pacifiques. L'ambassadeur a saisi cette occasion pour mettre en exergue un fait important. Il a trait à la collaboration de l'Algérie avec l'Aiea, soulignant que ce n‘est pas le cas de tous les pays, citant dans sa lancée, l'Iran. «Il faut savoir que les Américains ne sont pas contre la mise en oeuvre de programmes nucléaires à des fins pacifiques. C'est un droit acquis et protégé pour tous les pays» a-t-il affirmé, soulignant enfin que la crise du nucléaire iranien ne peut être réduite à un conflit irano-américain.