L'expert international Nicolas Sarkis, directeur de la revue "Pétrole et gaz arabe", a indiqué que les conditions de la loi algérienne sur les hydrocarbures, amendée, sont acceptables et ne portent pas atteinte aux intérêts des compagnies étrangères. Partant de là, M. Sarkis a écarté la possibilité de voir les compagnies pétrolières étrangères quitter l'Algérie. L'expert a ajouté, dans une interview publiée, hier, par notre confrère El Khabar, que ces compagnies ne pouvaient pas se retirer des domaines de la prospection, de l'exploitation et de la production en Algérie, car ce pays a enregistré un nombre de découvertes qui fait de lui un pays attractif. Il a, toutefois, précisé que la réaction de ces compagnies est tout à fait normale car elles veulent toujours d'avantage, plus particulièrement lorsqu'on note que les conditions de travail avec l'ancienne loi sur les hydrocarbures étaient très positives. Le directeur de la revue PGA a indiqué que l'amendement de la loi est intervenu dans un climat spécial. Il a été dicté, selon lui, par une nouvelle conjoncture induite par la hausse vertigineuse des prix du pétrole. Cependant, il a précisé que, même amendée, la loi sur les hydrocarbures ne les empêche pas de bénéficier de grands avantages. Il a estimé que ces compagnies auront plusieurs avantages, ajouter à cela un cadre légal et législatif qui les motivent pour travailler en Algérie, et elles en sont conscientes. Il convient de relever que ce n'est pas la première fois que M. Sarkis s'exprime sur le sujet. En effet, au lendemain des amendements, il a estimé qu'ils ne font que ramener les choses à leur juste équilibre dans l'intérêt de l'économie algérienne. Pour rappel, ces amendements, notamment la taxe sur les supers profits, ont donné lieu à un chapelet de commentaires dans l'objectif de provoquer la méfiance des investisseurs. C'est ainsi que des informations, vite démenties d'ailleurs, donnaient partantes certaines compagnies partenaires de Sonatrach, dont la compagnie américaine Anadarko, en réaction aux modifications apportées à la loi sur les hydrocarbures. La rencontre avec des responsables de compagnies pétrolières étrangères activant en Algérie, organisée par le ministère de l'Energie et des Mines, a permis de mettre un terme à ces spéculations.