Abdelmalek Cherad s'est exclu de lui-même de l'Equipe nationale. Quand on prend la décision de prendre son sac et de quitter un stage à la veille d'un match aussi important que celui contre le Cap-Vert qui comptait pour la qualification à la phase finale de la CAN-2008, on s'éjecte du groupe auquel on est sensé appartenir. «Quand on vient en équipe nationale,,le joueur doit savoir que c'est lui qui appartient à cette équipe et non le contraire» nous a dit M.Hamid Haddadj, le président de la FAF à son sujet. Le comportement de Cherad est d'autant moins admissible que c'est un joueur qui s'était déjà mal comporté par le passé. On se souvient à ce sujet de sa fugue en 2004 alors qu'il évoluait à l'OGC Nice. A l'époque, des informations indiquaient que le joueur se cachait parce que endetté par des histoires de paris. Il avait effectué sa réapparition quelques semaines plus tard alors que des nouvelles pas très encourageantes avaient circulé sur lui. Ce fut le président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua, qui lui avait permis de retrouver le football de compétition en le faisant signer à l'ES Tunis. Ce fut aussi, grâce à Raouraoua qu'il reprit sa place en Equipe nationale. Une place qu'il perdit lui- même, en 2005, dans un match de qualification de Coupe du monde et de CAN-2006 contre le Gabon à Annaba. Ce soir-là, Malek avait disjoncté et s'était fait exclure par l'arbitre abandonnant ses camarades au moment où l'équipe doutait. Aujourd'hui il est revenu en sélection, mais il a été à l'origine d'une fronde des joueurs au sujet d'indemnités journalières. Convenons que c'est là un problème réel qu'il convient de prendre en charge et de solutionner mais Cherad aurait pu choisir un autre moment pour le poser. Son acte aura, qu'on le veuille ou non, contribué à semer le doute parmi ses camarades. Maintenant, comme on l'a dit, le problème des indemnités a de quoi être posé. Conformément à la réglementation en vigueur, le joueur algérien perçoit 1500 dinars (15 euros) par jour. Une pacotille quand on sait que son collègue tunisien touche 100 euros (1 million de nos centimes) par jour. Il est, donc, urgent de trouver une solution à cette situation. La FAF essaie de le faire mais elle a besoin de l'aide des pouvoirs publics, notamment en matière de dérogation. En outre, elle se propose de verser une avance sur les primes de matches y compris sur une qualification qui n'est pas encore assurée. Mais, démunie comme elle l'est, elle ne peut vraiment pas faire plus.