La Confédération générale des entreprises algériennes se solidarise avec le secteur privé. La conférence de presse tenue lundi 2 avril au siège d'El Moudjahid par les opérateurs affiliés à la Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire, filière lait, commence à faire tâche d'huile. Dans un communiqué parvenu à la rédaction de L'Expression, la Confédération générale des entreprises algériennes, la Cgea, se dit interpellée et considère comme tout à fait légitimes les revendications formulées par les industriels relevant de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) de la filière du lait. La Cgea conforte cette prise de position, qui est un geste de solidarité, avec un des partenaires sociaux qui s'est engagé lui aussi dans le pacte économique et social, en précisant bien l'inutilité de dissocier le secteur public du secteur privé. Les producteurs privés de lait avaient pourtant poussé un ouf de soulagement lors du projet de création d'un office national du lait afin d'en réguler le marché. Cependant, la décision de l'attribution d'une enveloppe de 6 milliards de dinars par l'Etat au groupe Giplait et ses 17 unités de production si, au départ, a été vécue comme étant une bouffée d'oxygène pour le secteur laitier, elle a fini par soulever bien des interrogations puis des inquiétudes. Qualifiée de subterfuge pour calmer la colère des citoyens et de mesure discriminatoire visant à favoriser uniquement le sceteur public. C'est en fait le manque de clarté et de communication dans la gestion et la destination de la subvention allouée qui ont alimenté ce climat de psychose. Le secteur privé se sent lésé et craint le pire. La rupture de stock de la poudre de lait est bel et bien là. Les unités de production sont à l'arrêt. Le citoyen se tient le ventre. La Cgea, quant à elle, appelle à une concertation sans exclusive.