Le choix de ce parti est loin d'être fortuit, il entre même en droite ligne des positions qu'elle a officiellement revendiquées depuis avril 2001. Des sources dignes de foi ont révélé à L'Expression que Khalida Messaoudi, l'ex-n° 2 du RCD, a décidé de se présenter aux prochaines élections législatives sous les couleurs du FLN. Au-delà de tout calcul politique, cette décision traduit la suite du long combat de la femme pour la défense de la démocratie en Algérie. Membre du Conseil national pour la sauvegarde de l'Algérie (CNSA), élément actif au sein du Rassemblement pour la République, Khalida Messaoudi avait opté pour le parti de Saïd Sadi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), en intégrant son comité exécutif. Ces positions courageuses et sa lutte pour les droits de la femme la classent dans la liste noire des terroristes. Elle devint alors pour les islamistes une cible à exterminer. Cela n'a en rien entamé la détermination de cette femme dont les ambitions politiques étaient souvent mal perçues par une classe politique sexiste. Khalida Messaoudi est devenue en quelques années l'égérie du féminisme et de l'anti-intégrisme tant elle ne mâchait pas ses mots comme l'illustre son portrait dans l'entretien avec Elisabeth Schemla Une femme debout. A la tête de plusieurs manifestations de démocrates, Messaoudi incarne une génération de femmes politiques, telles que Louisa Hanoune, Leïla Aslaoui ou Salima Ghezali, qui ont su s'imposer dans le paysage politique. C'est en 1997 que Khalida Messaoudi investit le champ parlementaire en se présentant aux élections législatives sous la bannière RCD. L'on se souvient, à ce sujet, de ses interventions dans différents débats soulevés au niveau de la première Chambre du Parlement. Femme de tête au point de paraître entêtée, déterminée au point d'irriter ses adversaires, franche, éclectique et fine manoeuvrière, Khalida Messaoudi avait acquis, grâce à la députation, une autre stature qui commençait à ternir l'aura de Saïd Sadi au sein de son parti.