La livraison de ce projet, englobant les routes, le passage du câble de fibres optiques et du Gazoduc nigérian, est prévue avant 2010. La transsaharienne totalise près de 10.000km dont 3300km en Algérie. Quelque 7000km sont achevés et les quelque 3000km restants ne seront réalisés que lorsque l'ensemble des moyens financiers seront mobilisés. Sur les 2800km restant à parachever sur le grand projet unificateur africain que symbolise la Transsaharienne, environ 600km seulement doivent l'être par l'Algérie a estimé le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (Clrt) Mohamed Ayadi. Réuni mercredi et jeudi à Alger, sous la présidence du premier responsable des Travaux publics, Amar Ghoul, en session bi-annuelle ordinaire, ce, pour la 47e fois, le Clrt a évalué l'avancement des travaux au niveau des 6 pays concernés (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Nigeria et Tchad) en présence de leurs représentants. La réception de cet ouvrage sous-continental, ouvert vers l'Europe et le monde via Alger au Nord et Lagos au Sud, est prévue avant 2010. Elle devrait coïncider avec celles du gazoduc nigérian et du projet de câble de fibres optiques qui suivent pratiquement le même tracé et traversent le territoire algérien en direction des marchés européen et méditerranéen. Le ministre algérien des Travaux publics, Amar Ghoul, a annoncé, à cette occasion, que quelque 7000km de la transsaharienne ont été réalisés, soit environ les trois quarts du projet. Il a souligné le peu de moyens, financiers surtout, dont dispose le Clrt qui a réussi à «concrétiser sur le terrain une grande partie de ses idées.» Pour lui «un grand travail reste cependant à faire», et de marteler que «toutes les contraintes techniques et financières doivent être levées d'urgence, afin de terminer dans les meilleurs délais ce fleuron de la coopération africaine qui viendra en appui à une autre grande option de coopération matérialisée par le Nepad.» Si le financement pose problème aux acteurs de ce projet, partiellement financé par les bailleurs de fonds, la Banque islamique de développement (BID) et la Banque arabe de développement pour l'Afrique (Bada), il n'en est pas de même pour l'Algérie qui est à l'abri de ces difficultés pour la réalisation de son tracé (3000km). Selon Ghoul, un millier de km du tronçon algérien devrait faire l'objet de travaux de dédoublement sur le moyen terme, alors qu'au Niger, une section de 250 km reste à réaliser, ainsi que 600km entre les frontières algéro-maliennes et la ville malienne de Bourem. Sur l'axe de 200km Agadez-Zender (Mali), le quart d'une section de 94km, commencé en février 2006, est déjà achevé. De même, que le lancement des travaux de réalisation des 200km de la section Arlit-frontière algérienne est programmé pour l'année en cours, selon Ayadi qui affirme que le financement nécessaire pour sa réalisation est disponible. Aucune date précise n'a été avancée, cependant, quant à la date de livraison de l'intégralité du projet. «La partie algérienne est livrable avant fin 2008. Quant aux autres pays tout dépend des financements», a précisé Ghoul. Lancé en 1979, le projet de la transsaharienne aurait déjà coûté plus de 400 millions de dollars. Pour sa part, l'Algérie avait octroyé en 2006 une enveloppe d'une trentaine de milliards/DA (environ 250 millions de dollars) pour le parachèvement de ce projet sous-continental vital. La livraison de ce projet va permettre de se fixer sur les potentialités commerciales et de mettre en place les mécanismes susceptibles de stimuler les échanges entre les six pays membres du Comité de liaison de la route transsaharienne.