Six jours après le verdict de la commission électorale de la wilaya quant à la participation aux joutes électorales du 17 mai, les prétendants à cette magistrature sont restés bizarrement muets. A l'exception du RND qui a initié une sortie publique, investissant le fief du FLN à El Kseur, le reste des acteurs politiques, qu'ils soient partis ou indépendants, ont brillé par un silence radio, enfin presque, puisque le délégué antidialoguiste d'El Kseur, Ali Gherbi qui concourt sous les couleurs du Pnsd, a cru bon de s'expliquer devant la population de sa ville sur le pourquoi de cette évolution qui prête à équivoque. L'orateur dira à ce propos, que c'est faute de n'avoir pas réussi à réunir les parrainages nécessaires qu'il a eu recours au sauvetage offert par le Pnsd. Sur sa lancée, Ali Gherbi exhortera la population à prononcer son soutien pour la suite du combat pour la plate-forme d'El Kseur dont il n'est pas le seul à en faire un programme, puisque la liste de la Cicb, «La citoyenneté», a opté, également, pour ce choix, dicté par le mot d'ordre de la poursuite de la lutte citoyenne, prôné depuis l'option participative. Partant, les deux antagonistes sur la question du dialogue se retrouveront, à l'occasion de ce scrutin, pour un même combat, soit celui qui les avait réunis un jour, en l'occurrence la plate-forme d'El Kseur. Chez les autres états-majors politiques locaux, l'heure est à la concertation pour la constitution des comités de campagne et l'élaboration des stratégies électorales. A ce titre, la campagne de proximité sera le mode le plus privilégié chez tous les prétendants. Dalila Aoudj, tête de liste MDS, nous avouait, hier, cette option. Cette dame connue dans le milieu de la lutte pour la défense des droits de la femme, s'appuiera sur le circuit de Rachda dont elle est la présidente pour mener sa campagne. Le RND, quant à lui, a donné le coup de starter, jeudi à El Kseur, en attendant deux importants regroupements à Sidi Aïch et Souk El Tenine, ce, avant la venue du secrétaire général, Ahmed Ouyahia. Le FLN continue à manger son pain noir, la crise née de la liste présentée par la commission nationale n'est pas près de s'estomper. La base militante est désorientée à présent, elle qui a, de tout temps, été fidèle. Chez les partisans du boycott, l'heure est aussi à la concertation. Au FFS, le boycott sera actif par un contrôle, non seulement des militants, mais aussi des bureaux de vote si, toutefois, la présence des représentants du parti est autorisée dans les bureaux de vote. Le MAK, dont le président Ferhat M'henni était annoncé hier, à Béjaïa, voit sa rencontre à l'hôtel Chréa annulée pour un empêchement non expliqué. Entre la mobilisation des uns et l'entrée en action, même timide, des autres, la campagne pour les législatives du 17 mai promet des révélations. Des secrets seront, à cette occasion, livrés à l'opinion, qui pour l'heure, ne marque aucun intérêt à l'événement.