Les sicaires, auteurs du double attentat, perpétré, mercredi dernier au Palais du gouvernement, symbole du pouvoir central et au commissariat de Bab Ezzouar, ont fait revivre aux citoyens l'un des épisodes les plus affreux du terrorisme. La mobilisation et la vigilance sont plus que jamais de mise. Devant cette urgence, plusieurs formations politiques ainsi que des organisations de la société civile, ont lancé un appel pour organiser des marches populaires et dénoncer le terrorisme, à partir de demain. En ce sens, la rue va encore une fois connaître des manifestations qui se veulent, à la fois un appel pour l'attachement des populations locales à la paix, mais aussi un cadre approprié pour condamner le terrorisme. En effet, le Mouvement démocratique et social (MDS) appelle l'ensemble de ses militants, les familles de victimes du terrorisme à un rassemblement qui aura lieu le mercredi à 10h30 au Palais du gouvernement. A Oran, la société civile se prépare, corps et âme, pour organiser une marche dont les slogans affichés se résument à la dénonciation et condamnation des attentats terroristes, rejet de la violence, mais aussi l'attachement de la population au projet de la paix et de la réconciliation nationale. Une manifestation d'une telle envergure sera, faut-il le rappeler, organisée à l'initiative du mouvement associatif. Certaines sources n'écartent pas que d'autres manifestations synchronisées soient organisées à l'échelle nationale. Se joignant à l'appel des différentes formations politiques et autres organisations nationales, les associations nationales Djazairouna, Anfd, Soumoud, Cfda, SOS- Disparus, ont décidé de rendre un vibrant hommage aux victimes des deux attentats par l'observation d'une minute de silence le mercredi 18 avril prochain à 11 heures. «Nous nous inclinons devant la mémoire des morts et exprimons notre solidarité avec les familles en ces moments de profonde détresse» ont lancé ces associations, déterminées à honorer la mémoire des 33 personnes innocentes. Ce collectif d'associations vient de condamner fermement cette atrocité. «Il est plus urgent d'ouvrir le débat le plus large sur les moyens à même d'amorcer une solution garantissant le droit des victimes et le jugement des assassins» a souligné la même source. S'agissant des autres wilayas qui veulent honorer la mémoire des défunts, la ville de Blida est à ses premiers préparatifs. Une marche aura lieu ce mardi, à partir de 10 heures, devant le siège de la Direction de l'éducation nationale pour prendre fin à la place de la Liberté. Ces manifestations démontrent que malgré ces actes odieux, l'Algérie n'est pas à genoux. Aujourd'hui, estiment les initiateurs de ces manifestations, l'Etat de droit doit s'imposer avec autorité afin que les auteurs de ce crime comprennent que l'Algérie n'est plus ce pays affaibli dont les institutions sont vulnérables.