C'est à la lumière de cette enquête que la chambre d'accusation du tribunal criminel près la cour d'Alger pourra retenir ou rejeter les chefs d'inculpation. La chambre d'accusation près la cour d'Alger vient d'ordonner une enquête complémentaire dans l'affaire de dilapidation de 21,7 milliards de DA de plusieurs agences de la Banque nationale d'Algérie (BNA). Un telle décision traduit, selon certaines sources judiciaires, la complexité de cette affaire programmée, hier, pour être étudiée au niveau de ladite chambre d'accusation. En outre, ce nouveau rebondissement dans l'affaire de la BNA, à savoir le recours à une enquête complémentaire, est motivé, notent les mêmes sources, par le souci de définir le montant exact du préjudice causé à cette banque publique. De même qu'à travers cette enquête, il est question de déterminer les responsabilités de chacun des accusés se comptant à trente environ. Evidemment, c'est à la lumière de cette enquête que la chambre d'accusation du tribunal criminel près la cour d'Alger pourra retenir ou rejeter chacun des chefs d'inculpation ayant trait à l'émission de chèques sans provision, association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics et faux et usage de faux. Rappelons que l'instruction de cette affaire a commencé le 28 octobre 2005. Comme il y a lieu de retenir que les trois principaux mis en cause dans cette affaire de détournement de fonds publics ne sont autres que le patron de l'entreprise National Plus, Abderrahmane Achour, son associé, Aïnouche Rabah, ainsi que sa secrétaire. Ces trois prévenus ont été arrêtés, en janvier dernier, à Casablanca, en vertu d'un mandat d'arrêt international lancé par la cour de Sidi M'hamed près la cour d'Alger, en décembre 2005. Ils ont été aussitôt transférés à la prison civile de Salé, non loin de Rabat, et maintenus prisonniers une fois que leur implication dans le scandale de la BNA a été démontrée sur la base d'un dossier complet sur les opérations de détournement orchestrées de 2002 à 2005 et aidés dans leur «sale besogne» par des complices occupant des postes de responsabilité au niveau de cette banque publique. Par le suite, Abderrahmane Achour et ses complices ont été extradés du Maroc à la suite d'une demande émise par le tribunal algérien représenté par le tribunal de Sidi M'hamed. Cette procédure d'extradition avalisée par les autorités marocaines, constitue un exemple de coopération indéniable entre les deux nations en matière de traitement des affaires judiciaires. A noter, enfin, que l'enquête complémentaire réclamée par la chambre d'accusation relevant du même tribunal d'Alger n'est pas limitée dans le temps. Elle peut prendre une semaine comme elle peut s'étaler sur plusieurs mois. Le procès de la BNA ne pourrait être programmé qu'une fois cette enquête finalisée.