C'est demain, lundi, que s'ouvrira le procès de l'affaire dite des traites avalisées dont les principaux accusés sont des responsables de la Banque commerciale et industrielle (BCIA) d'Algérie et des cadres de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), travaillant dans les agences Yougoslavie, à Oran, et celle de Sig, ainsi que des opérateurs économiques. Ce procès phare de la session criminelle en cours verra la comparution de quelque 53 prévenus qui se relaieront à la barre pour répondre au chef d'inculpation de détournement de deniers publics. Parmi ce contingent d'accusés, six d'entre eux sont directement concernés par ce chef d'accusation, alors que les autres mis en cause sont poursuivis pour complicité. Parmi les prévenus, dix sont toujours en fuite alors que cinq autres sont placés sous contrôle judiciaire. Ce procès a connu plusieurs reports après que certains des accusés eurent interjeté appel auprès de la Cour suprême suite à la qualification de l'affaire de criminelle par la chambre d'accusation près la cour d'Oran. En juin dernier, la Cour suprême jugeait recevable quatre des pourvois interjetés et la chambre d'accusation, après réexamen des dossiers, décida de maintenir leur renvoi devant le tribunal. En 2003 et suite à une plainte déposée par le directeur régional de la BEA, une enquête a été ouverte qui conclura à un préjudice financier de plus de 13 milliards de Da dont a été victime la banque. Des responsables de la BCIA, de la BEA et des opérateurs économiques seront arrêtés par la suite. Rappelons que deux des mis en cause dans l'affaire, qui se trouvaient à l'étranger, ont été extradés et comparaîtront aux côtés des autres accusés. S. O.