Le porte-parole des dialoguistes a indiqué, hier, lors d'une conférence de presse à la maison de la presse Tahar-Djaout qu'un «forum pour l'application de la plate-forme d'El-Kseur sera organisé le 8 mars prochain au siège du Théâtre régional de la wilaya de Béjaïa». Seront présents à ce rendez-vous, selon Allilouche, «les délégués des wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès, Sétif, Béjaïa, Bordj Bou-Arreridj et Bouira». La rencontre réunira aussi tous les délégués des ateliers et les conseillers qui ont travaillé dans les ateliers ouverts. Prendront part également au forum, dira-t-il, «les radicaux qui ont rejoint dernièrement les dialoguistes». L'objectif de ce conclave, d'après ses organisateurs, est «de revenir sur l'historique du mouvement citoyen, les finalités auxquelles il doit aboutir et essentiellement engager un débat sur les conclusions des travaux des ateliers». le porte-parole a révélé, par ailleurs, que la date de la rencontre entre les dialoguistes et le Président de la République sera fixée juste après la fin des travaux du forum. Il a expliqué, à ce propos, que cette date sera connue par le biais d'un communiqué que les services de la présidence rendront public ultérieurement. Ainsi, le forum, qu'abriterait le Théâtre régional de Béjaïa, servira de prélude à cette rencontre historique avec le chef de l'Etat. Sur un autre registre et en reponse à une question portant sur son exclusion en sa qualité de porte-parole des dialoguistes, M.Salim Allilouche a declaré qu' il est encore porte-parole et que «ceux qui veulent m'écarter sont manipulés par des forces occultes et des partis politiques». Sur sa lancée et faisant allusion au groupe de Aïssa Arab, Allilouche lâche: «Au lieu de sillonner la Kabylie pour sensibiliser les citoyens sur les conclusions des travaux des ateliers, ce groupe est resté à Alger, dans de fastes hôtels, pour étaler son état d'âme dans les colonnes de la presse.» Sur le même ton, le porte-parole des dialoguistes s'en est pris au ministre de l'Intérieur. De prime abord, il précisera qu'«il est malheureux que je sois amené à répliquer à M.Zerhouni» car, dira-t-il, «le ministre de l'Intérieur n'a pas le droit de se prononcer à la place du Président de la République...il est allé au-delà de ses prérogatives quand il a déclaré que les gendarmes, ne quitteront pas le Kabylie». Allilouche affirme à ce titre que «les gendarmes, auteurs d'assassinats, doivent être sanctionnés et leurs collègues qui ne sont pas impliqués doivent être mutés... c'est le sentiment même de la population», et de conclure: «Tout le monde sait que Zerhouni est quelque part responsable de ce qui s'est passé en Kabylie... donc, avant de défendre les gendarmes, il faut d'abord qu'il défende son cas.»