«Les attentats qui sont en train d'être perpétrés ici et là, par le Gspc, dans des places publiques sont une atteinte au sang sacré des musulmans». Dans un communiqué parvenu par voie postale à notre rédaction, et signé par l'émir «Abou Djaâfer es-Salafi», qui doit être le nom de guerre de Mohamed Benslim, un ancien de l'Afghanistan, l'organisation terroriste armée «Jamaât houmât ed-daâwa es-salafiya» (Ghds), ex-«Katibat Al-Ahouwâl», condamne les attentats qui ont ciblé Alger, le 11 avril 2007, et qui ont fait 30 morts et 220 blessés. Selon les termes du communiqué, dont l'authenticité reste invérifiable, «les attentats qui sont en train d'être perpétrés ici et là, par le Gspc, dans des places publiques pour tuer les apostats ou les étrangers, sont une atteinte au sang sacré des musulmans, en même temps qu'ils sont inutiles et sans effets sur les événements». Le Ghds affirme que ces attentats perpétrés dans des endroits publics n'étaient pas connus chez les premiers combattants de l'Islam, et que c'est depuis l'émirat de Djamel Zitouni et les premières dérives du GIA qu'on a commencé à assister à pareilles exactions. Pour ce groupe, il s'agit d'un «mépris» du sang musulman, qui n'a de justifications ni morales, ni religieuses. Le Ghds énumère ensuite, les arguments qui interdisent au plan théologique le procédé des attaques dont les «effets collatéraux» peuvent toucher les civils. La «Jamaât houmât ed-daâwa salafiyya» avait été, à partir de 2002, et la désagrégation qui a touché le GIA après la mort de Antar Zouabri, un groupe qui menaçait d'être l'organisation la plus puissante en Algérie. Dirigé par Benslim Mohamed, qui en est aussi le fondateur, le Ghds évolue à Relizane, Ténès et fait des incursions jusqu'à Tipasa. Les attentats de 2004 et 2005 qui ont ciblé des militaires et les policiers à Gouraya lui sont attribués. On estimait, fin 2002, le nombre d'éléments de ce groupe à une centaine. Toutefois, le Gspc, grâce à une «stratégie du nombre et du mouvement», avait pu, non seulement devenir le plus imposant des groupes armés, mais aussi celui qui a pu fédérer sous son commandement toutes les organisations nées du Gia. Cependant, le Gspd d'Abdelkader Saouane, dit «Abou Thoumama», stationné dans les djebels Echaoune et Derrag et la bande est de Tissemsilt, n'avait pas donné suite à la requête du Gspc, tout comme le Ghds de Mohamed Benslim, dit «Salim El Abassi», universitaire et un des plus anciens chefs des groupes armés. Le GSC (El Djamaâ essalafiya el moukatila) dirigée par Douadji Yahia dit Abou Ammar, qui évoluait entre Mascara, Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Saïda et Oran a rallié le Gspc et diffusé un communiqué faisant état de son allégeance au Groupe salafiste. Deux groupes survivants du GIA, stationnés, l'un à la périphérie de Ksar El Boukhari et mené par le chef «Utbah», et l'autre, «Djound Allah», stationné à Aïn Defla et dirigé par Abou Hafs Amine, ont rallié définitivement le Gspc, contribuant à asseoir sa suprématie sur toutes les organisations armées en Algérie.