Au total, 700.000 Oranais, soit plus de 50% de la population, sont appelés à élire, ce jeudi, leurs futurs représentants à l'Assemblée. 22 formations politiques sont en lice. Le chemin qui mène droit à l'hémicycle de Zighoud-Youcef a été, certes, en l'espace de trois semaines, précédé par un travail époustouflant. Mais, de toutes les listes inscrites, aucun des partis n'a pu, jusque-là, divulguer ses dernières cartes gagnantes. Ce sont des atouts estimés, à la fois, rapporteurs et décisifs. Atouts qu'aucune des formations ne peut s'en passer et qu'il faut exhiber aux dernières heures qui précédent le 17 mai. Ainsi, à la veille de la clôture d'une campagne, qui a tracé le paysage politique, le ton est, désormais, aux comptes et aux bilans. Bilans qu'il faut prendre très au sérieux. Car ils donneront une vision plus claire et ce, avant d'entamer une autre et dernière ligne de conduite. Conduite à tenir à partir d'aujourd'hui jusqu'au jour du scrutin. C'est-à-dire, trois jours durant lesquels les responsables locaux des partis seront tenus de mobiliser et de rallier davantage le maximum des électeurs, surtout les indécis. D'autant plus que cette campagne a totalement faussé tous les calculs, y compris ceux des plus avertis à la chose politique. Surtout lorsqu'on sait que les moyens de persuasion mis en branle se sont reposés, et principalement, sur l'excès de zèle et de langage, tirs croisés des uns contre les autres. L'arme la plus employée reste les accusations, à tort ou à raison, les uns contre les autres. Aussi, les ruses et même les mensonges ont été monnaie courante dans les discours. Seulement, la plupart, si ce n'est la majorité de l'électorat, sont toujours indécis. Du moins, c'est ce que donnent la scène et le débat électoral d'El Bahia. il est donc inscrit, selon les indiscrétions, de ramener à de meilleurs sentiments la masse encore hésitante. Tant que les indépendants sont écartés pour une raison ou pour une autre, la bataille que vont affronter les partis s'annonce, d'ores et déjà, rude. A moins d'une semaine avant le jour J, c'est le branle-bas de combat qui s'empare des états-majors.