Les partis politiques, ceux de l'Alliance notamment, passeront un nouveau test de santé politique. L'épreuve des législatives est passée. Les résultats sont connus. Les jeux sont faits. Place aux futures échéances. Test politique en vue. Les élections locales d'octobre. L'enjeu sera de taille. Confirmation, infirmation ou surprise. Les partis politiques, notamment ceux de l'Alliance, passeront une nouvelle épreuve politique. Après avoir «remporté» les législatives, le FLN doit, désormais, confirmer voire améliorer ses résultats. Mais le parti de Belkhadem aura du pain sur la planche. L'heure sera au rachat. Sa place de première force politique sera en jeu. Après avoir perdu sa majorité absolue à l'APN, le FLN jouera toutes ses cartes pour préserver sa supériorité numérique dans la gestion des APC. Mieux encore, l'ancien parti unique est appelé à se racheter et à se rattraper lors de la prochaine épreuve afin de confirmer son statut de premier parti dans la configuration politique nationale. Seul un résultat meilleur que celui des législatives pourrait conforter la position du parti du chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem. Dans le cas contraire, le FLN subirait un nouvel échec. Chaque point perdu profitera aux autres formations qui le talonnent de près. Certes, le caractère électoral n'est pas le même, mais l'enjeu politique et les objectifs des partis restent toujours identiques: rafler le plus grand nombre de voix, de sièges et d'APC. Avoir plus de légitimité et de crédibilité. Il reste maintenant à savoir si la configuration politique locale changera après les élections prévues pour octobre prochain. Autrement dit, les trois partis formant l'alliance, (FLN, RND et MSP), vont-ils rafler la mise? Le RND de Ahmed Ouyahia veut lui, aussi, consolider sa place sur l'échiquier politique en conservant au moins sa position de deuxième formation politique nationale. En améliorant son ‘'quota'' à l'APN, le RND se doit de confirmer cette montée en puissance lors des élections locales, et notamment faire passer par pertes et profits son naufrage de 2002, lorsqu'il a réalisé un score très maigre. Donc, c'est à la fois l'heure de vérité et de revanche pour le RND. Par ailleurs, l'abstention continue à constituer un cauchemar pour la classe politique nationale. Après la leçon des législatives -seulement 6 millions d'Algériens sur les 18 millions d'inscrits se sont rendus aux bureaux de vote- les hommes politiques appréhendent une autre «déculottée». Le taux d'abstention très élevé, plus de 64%, témoigne d'une fracture entre les citoyens et la classe politique. Les citoyens se désintéressent de plus en plus non point du fait politique mais de la manière avec laquelle les affaires du pays sont gérées. A noter, toutefois, que les locales ont une nature et un caractère très particuliers d'autant qu'elles sont fortement marquées par le poids des traditions. Les citoyens ne prennent presque pas en considération les courants politiques. Ils votent plus pour la personne, que pour le programme partisan. L'analyse des dernières législatives et les enseignements tirés seront déterminants aussi bien dans le choix des candidats que dans les programmes à présenter. Tout autre choix rééditera le scénario du scrutin du 17 mai où le taux d'abstention a battu tous les records enregistrés depuis l'indépendance.