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Le bon grain et l'ivraie
Publié dans L'Expression le 31 - 05 - 2007

Cachez-moi cette loi que je ne saurais voir; telle semble être la devise des décideurs.
La dernière déclaration en date est de M.Yazid Zerhouni. Il dit que le gouvernement présentera à la prochaine APN des amendements à la loi électorale, de façon à lutter contre le phénomène de «vente des listes» des candidats et l'émiettement des voix, avec des partis pléthoriques sans assise populaire, qui risque de déboucher sur «une APN ingérable», selon l'APS qui rapporte ses propos. Il rejoint l'actuel et l'ancien chef de gouvernement, Belkhadem et Ouyahia, qui voient tout le mal du monde dans la loi électorale qui a donné une «mosaïque» de partis sans substance. Belkhadem veut à tout prix éviter de faire un remake dans les APC.
Il ne veut plus entendre parler de la proportionnelle qui donne à n'importe quel parti la chance de faire de l'obstruction. Zerhouni a saisi au vol cette suggestion puisque -de Chlef où il accompagne le chef de l'Etat inaugurant des sites déjà inaugurés auparavant- il tombe sur les petits partis «sans assise populaire». Il use d'insinuations prémonitoires sur une APN qui n'est pas encore installée. Mais il y a urgence, dit-il. Tout le monde est d'accord. Il faut barrer la route aux partis qui ne sont pas représentatifs.
On va y mettre un terme par le biais d'amendements de la loi électorale. Ne serait-il pas plus judicieux d'amender aussi la loi relative aux partis politiques dont le texte avait été conçu puis adopté par le CNT, en même temps que la loi électorale, dans une situation de crise politique, au temps du «parachèvement de l'édifice institutionnel» cher à Zeroual? Zerhouni parle de «vente de listes». Il reconnaît que les partis vendent leurs listes de candidatures aux plus offrants. Les acheteurs viennent d'autres partis politiques saturés par les demandes -où seuls les parrainés ont pu passer- des indépendants aux différents profils. Il rejoint dans son analyse Louisa Hanoune qui fut la première à dénoncer ces milliardaires de pacotille qui harcelaient ses militants au vu et au su de tous. Il est désormais admis chez toute la classe politique que les listes de candidatures se vendent et s'achètent, «sauf chez nous», comme diraient certains par pudeur.
L'APN qu'on installe aujourd'hui est, toutefois, «légitime», avec tout le mal qu'on peut lui imputer. Au-delà des difficultés de gestion des assemblées élues, les officiels semblent, sans le vouloir, mettre le doigt sur l'éthique politique. Quand des personnes, sans capacités intellectuelles, sans vision, sans aptitude leur permettant de lire les textes de lois, se retrouvent députés ou maires par des stratagèmes inconcevables, parce qu'ils ont de quoi acheter des sièges ou ont été parrainés, on se pose la question lancinante sur le taux de salubrité publique. L'activité politique est polluée en tous points de vue.
Les officiels ne le nient même pas, tant le phénomène a pris de l'ampleur jusqu'à pousser les électeurs à déserter les bureaux de vote. Alors, que faire? Les partis «représentatifs», ainsi que les décideurs, veulent réagir vite en coupant l'herbe sous les pieds des nantis pour qu'ils n'achètent pas aussi les mairies. Il faut amender au plus tôt la loi électorale. Mais est-ce suffisant? C'est l'éternel dilemme qui interpelle ceux qui sont censés faire appliquer la loi.


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