Le mot d'ordre du conseil de l'Ordre des avocats à une grève générale, a été suivi, hier, dimanche, dans la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, toutes les juridictions et cours de justice relevant des bâtonnats de Tizi Ouzou étaient paralysées au point de renvoyer la quasi-totalité des affaires prévues aussi bien en correctionnel qu'au niveau du tribunal criminel. Et pour cause, la majorité des prévenus ont exigé la présence de leurs avocats. «Cette action va dans le sens d'exiger le gel pur et simple de la loi portant sur la profession d'avocat. Nous voulons dénoncer aussi certaines pratiques du ministère de la Justice, notamment les poursuites abusives à l'encontre des avocats. En somme, nous voulons faire valoir le droit à la défense», estiment quelques avocats accostés par nos soins, hier, à Tizi Ouzou. Nos interlocuteurs précisent, en outre, que le bâtonnier et quelques membres du conseil de l'Ordre des avocats de Tizi Ouzou se sont déplacés à Tlemcen pour manifester leur solidarité agissante à l'égart d'un avocat qui fait l'objet de poursuites judiciaires. Par ailleurs, le débrayage des robes noires intervient avec l'ouverture de la session criminelle où pas moins de 47 affaires sont au menu. Ainsi, selon certains avocats, si leurs revendications ne sont pas satisfaites, le boycott de la session criminelle est éminent. Cela étant, les robes noires comptent, semblent-elles, radicaliser leurs actions en vue, bien évidemment, de se faire entendre. En tout état de cause, les avocats de Tizi Ouzou, à l'instar de leurs confrères à l'échelle nationale, sont décidés à maintenir la pression sur les pouvoirs publics afin de faire valoir leurs doléances, celles de faire revenir à «la profession ses lettres de noblesse.»