Si le ministère a affiché, ce matin, sa cen cause l'efficacité du système de passage au secondaire. l Le taux de réussite au BEM a atteint 49,17% contre 46% l'année dernière. Un chiffre «plus qu'encourageant» pour le ministère et «non satisfaisant» pour le Snte. Pour le ministre de l'Education, les résultats de cette année «sont les meilleurs depuis l'Indépendance, car obtenus sans rachat». Benbouzid qui défendait bec et ongles les effets de la réforme, est apparemment obligé de revoir sa copie. En effet, M. Khaldi, SG de son ministère a, ce matin, dans une conférence de presse annoncé que le «système de passage au secondaire sera totalement revu à la rentrée 2007/2008». Cette annonce intervient après la sortie, hier, du président de la République. A partir de Sétif où il se trouvait en visite de travail, le chef de l'Etat a évoqué le sort des élèves recalés à cet examen. Le qualifiant d'anomalie, il a déploré d'exiger aux élèves du cycle moyen d'«obtenir le BEM pour accéder au lycée». Il s'agit-là, a estimé Bouteflika, d'une injustice à laquelle il faut parer en instituant un «coefficient équitable» pour le passage au cycle secondaire ajoutant que «s'il n'y a pas suffisamment de places dans les établissements secondaires, il faut le dire ouvertement au peuple». Les propos du chef de l'Etat, intervenant de surcroît quelques jours seulement après l'annonce des résultats définitifs de l'examen du BEM, sonnent comme un désaveu du système appliqué jusque-là par le département de Benbouzid et qui donne un coefficient important à l'examen du BEM par rapport aux résultats obtenus durant l'année scolaire. Les candidats reçus au BEM sont automatiquement admis en 1re année de l'enseignement secondaire, alors que pour les candidats recalés à cet examen, il est calculé une moyenne générale composée de la moyenne des notes obtenues durant la 4e année moyenne affectées du coefficient 1 et celle des notes obtenues au BEM affectées du coefficient 3. autrement dit, les résultats obtenus durant l'année scolaire n'ont presque aucun intérêt. Ce qui pénalise de nombreux élèves qui travaillent dur de long mois, mais qui, pour une raison ou une autre, échouent à l'examen final. D'autant plus que l'appréciation du taux de réussite à cet examen (49,17 %) est loin de faire l'unanimité. Si le ministre de l'Education est satisfait des résultats, il n'en est pas de même pour d'autres parties qui les trouvent en-deçà des attentes. Ainsi, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), a déploré le faible taux de réussite au BEM, le qualifiant de «non satisfaisant». Par la voix de son secrétaire général, M. Boudjenah, le syndicat a indiqué qu'un tel taux de réussite appelle à «la révision de la réforme du système éducatif en associant les enseignants à l'élaboration des programmes», affirmant qu'il est encore prématuré de procéder à l'évaluation des résultats de la réforme du système éducatif, estimant que cette dernière a été initiée «sans préparation scientifique». A ce propos, le secrétaire général du Snte a indiqué que «l'évaluation de la réforme du système éducatif se fera sur la base des résultats du baccalauréat 2015 et ceux du BEM 2012».