Environ la moitié des locataires de logements gérés par les Opgi ne paient pas leurs loyers. «Le taux de recouvrement des créances par les Opgi ne dépasse pas les 50%». C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M.Noureddine Moussa. Il est intervenu lors d'une réunion avec les directeurs régionaux des Offices de promotion et de gestion immobilières (Opgi). Le ministre a imputé ce déficit au «manque de canaux de communication et de dialogue entre les locataires et les offices immobiliers». Aussi, il a été relevé qu'environ la moitié des locataires de logements gérés par les Opgi ne paient pas leurs loyers. A cet effet, le ministre a appelé les responsables de l'ensembles des Opgi à créer des cellules de rapprochement avec les citoyens pour la vulgarisation des textes et lois en vigueur. M.Moussa a annoncé, également, la mise en place ´´prochaine´´, d'un service d'audit chargé de la vérification et de la validation des chiffres qu'avancent les Opgi sur l'état d'exécution de leurs programmes de logements. La mise en place de cette instance permettra de préciser la terminologie utilisée en matière d'évolution de la réalisation des programmes pris en charge par ces structures, selon le ministre. Il est question également de faire une nette distinction entre un logement réalisé et un autre livré. Une autre tâche sera confiée à ce service. Il s'agit de vérifier la concordance des différents chiffres et autres données signalées par les différents Opgi. Il est à noter que sur un ensemble de six (6) millions de logements à travers l'Algérie, un peu plus de 753.000 unités sont gérées par les Opgi. Au cours du premier semestre, plus de 205.000 logements ont, par ailleurs, subi des travaux de maintenance, selon des statistiques du ministère. Concernant le programme d'un million de logements inscrit par l'Etat pour la période 2005/2009, environ 83.000 unités ont été livrées durant les six premiers mois de 2007. Le total des logements livrés depuis 2005 dans ce cadre est de 393.341. Il a été confié à l'OPGI rappelle-t-on, une autre tâche qui concerne la gestion des biens immobiliers. Actuellement, le nombre de ces administrateurs ou gestionnaires de copropriétés agréés par l'Etat est de 400 cadres. Les besoins en matière d'administrateurs de biens immobiliers sont estimés, en revanche, à 5000 cadres. Selon la définition de l'Opgi, l'administrateur de biens immobiliers est une personne physique ou morale dont l'activité constitue une profession libérale réglementée et soumise à l'agrément du ministère chargé de l'Habitat. Il peut être chargé de l'administration d'une partie ou d'un ensemble d'immeubles pour le compte du mandant (administrateur de copropriétés ou copropriétaires) sur la base d'un contrat signé entre les deux parties. Une vingtaine de cadres des Opgi ont bénéficié de cette formation qui a duré une année, à raison d'une semaine par mois, et assurée par l'Institut supérieur de gestion et de planification (Isgp). Cette formation a coûté aux Offices immobiliers quelque 300.000 dinars par cadre et par cycle.