Le groupe terroriste n'arrive plus à «alimenter» ses katibat avec les jeunes recrues algériennes, aujourd'hui revenues des promesses de «paradis». Après sa débâcle en Irak et le retournement de résistance sunnite contre elle, Al Qaîda se rabat sur le Maghreb. Pour quels intérêts? L'acharnement de l'internationale terroriste sur le Maghreb cache d'énormes intérêts. Deux terroristes ont été abattus et un autre a été blessé, lors d'un violent accrochage survenu, lundi, dans les monts de Mezabe, aux environs de Beni Snouss à l'extrême-sud de la wilaya de Tlemcen. Dans la wilaya de Jijel, les services de sécurité, sur les traces d'un groupe qui aurait fui le dispositif sécuritaire mis en oeuvre par l'Armée nationale populaire, ont réussi à mettre hors d'état de nuire un terroriste, alors que deux autres ont été blessés au lieudit Boufessiou, entre El Aouana et Salma. Dans leur progression, les services de sécurité ont détruit plusieurs caches. A Tlemcen et Jijel, l'ANP a récupéré du matériel de transmission et des téléphones portables. Depuis le 5 juillet dernier, date à laquelle le président de la République a exprimé son soutien indéfectible aux forces de sécurité, la lutte antiterroriste se poursuit de façon systématique et cible les régions les plus infestées du pays. Entamant leur 11e jour à Yakouren, les forces spéciales, engagées dans le combat, ont investi plusieurs caches. De nombreux documents ont été découverts. Dans un de ces documents, la preuve est établie que des Marocains font bel et bien partie d'Al Qaîda au Maghreb islamique. L'organisation criminelle, dirigée par Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, ne peut plus nier le fait qu'elle a procédé à «l'importation» de terroristes afin de poursuivre l'oeuvre destructrice du GIA et ses phalanges sanguinaires. Cette «importation» de mercenaires est bien l'évidence que le groupe terroriste n'arrive plus à alimenter ses katibat avec les jeunes recrues algériennes, aujourd'hui revenues des promesses de «paradis» faites aux différents groupes terroristes. De fait, Hattab et un dissident du GIA, Ben Mokhtar qui avaient pris du recul, étaient arrivés à la conclusion que la guerre était déjà, pour eux, perdue. D'ailleurs, les deux «émirs» avaient, en leur temps, condamné les dérives de Zitouni, à l'époque. Aujourd'hui, ils sont en retrait, et c'est Droukdel qui veut se venger sur le peuple algérien en faisant venir de l'étranger des tueurs et des poseurs de bombes qui n'ont rien à voir avec le djihad. Dans une de ses interventions, M.Zerhouni avait rassuré en affirmant que le nombre d'étrangers qui ont rejoint le maquis du Gspc n'est pas inquiétant. Quoi qu'il en soit, le fait est qu'ils sont là et leur présence constitue une menace pour la sécurité du pays. La plupart d'entre eux se sont infiltrés par les frontières marocaines proches de la wilaya de Tlemcen. Et grâce à de nombreuses complicités, ils ont rejoint les maquis de Kabylie. Droukdel se trouve au pied du mur. Il est acculé par les forces de sécurité et pressé par le «gourou» d'Al Qaîda, Aymane Al Zawahiri, à mettre le feu, après que son organisation a perdu la bataille d'Irak, lâchée qu'elle est par la résistance sunnite qui a pris ses distances avec Omar Al Baghdadi. Harcelée au Pakistan et en Afghanistan, Al Qaîda se rabat sur le Maghreb. Ses stratèges tablent sur le Gspc, et sa capacité de nuisance pour mettre la région à feu et à sang. Dans son dernier communiqué diffusé sur Internet, Al Qaîda au Maghreb islamique menace et met en garde les Algériens contre de futures attaques d'établissements publics. Très consciente du peu d'effet qu'aura son communiqué sur le moral de la population, l'opinion publique estime que son «combat» antinational est perdu d'avance. C'est ce qui justifie le recours d'Al Qaîda Maghreb à des mercenaires étrangers. Il est clair que depuis les attentats du 11 avril dernier, l'organisation terroriste est isolée. A noter que plusieurs éléments terroristes, issus de plusieurs nationalités, notamment marocaine, pakistanaise et autres, figureraient parmi les terroristes encerclés à Yakouren.