La situation des familles de la cité «Haï El Djabal», de la commune de Bourouba, n'est toujours pas réglée. Hier, en début de matinée, environ 45 familles sont venues protester devant le siège de la daïra d'El Harrach. contre ce qu'elles qualifient d'«injustice et d'illégalité» dans l'attribution des 60 logements, le 7 juillet dernier. Selon les témoignages recueillis sur place, plus de 30 noms figurant sur la liste n'ouvrent pas droit au logement social. Les citoyens de cette cité n'ont pas cessé d'interpeller les autorités pour leur venir en aide. En vain. «Nous demandons une commission d'enquête pour revoir la liste», s'exclame un jeune. D'après lui, il y a complicité. «Le maire ne veut pas s'exprimer et son absence totale n'est pas innocente», dit-il. Afin d'apaiser les esprits surchauffés, le maire a affirmé, de son côté, la distribution de 90 logements et 40 chalets en faveur de ceux qui ont été lésés dans le premier quota, ajoute un père de famille. Vers 11h00, le wali-délégué de la circonscription administrative d'El Harrach, M.Hattab Mohamed, a réuni les représentants des familles, pour agir et trouver une solution. Après une heure de débats, le résultat est resté négatif. Un représentant présent à la réunion, annonce que le wali-délégué n'a rien apporté de nouveau, de plus, il a nié les promesses concernant les 90 logements et 40 chalets, faites par le maire. Et en guise de solution, M.Hattab a affirmé avoir examiné tous les recours. Une solution moins rassurante. C'est ce qui a exacerbé le sentiment de colère de ces familles, qui accusent les autorités locales de corruption et d'hypocrisie. Il faut noter que 600 recours ont été envoyés aux autorités locales depuis un mois, une lettre au chef du gouvernement, et une autre adressée à la présidence de la République. «A part le président de l'APW d'Alger qui nous a promis de voir avec le wali en personne, qui, à son tour, n'a pas tenu sa promesse, aucune réponse n'a été donnée», dit un jeune, rencontré devant le siège de la daïra. Rappelons que le problème de cette cité, date, seulement, d'un mois. On a constaté que des familles ont déposé des dossiers depuis 1998. Aujourd'hui, aucune demande n'a été satisfaite, «sauf celle de ceux qui sont les mieux épaulés», pensent-ils.