Dans les stades ou dans les bains de foule, son nom est scandé partout. Il est même porté aux nues. Le baromètre est en hausse. Engouement populaire intact. Les bains de foule attestent de la popularité du président qui ne cesse de grandir. Elle prend mêmes des allures de plébiscite pour un troisième mandat. Paradoxe. Les dernières élections législatives ont été «boudées». Un véritable camouflet. Par cette abstention, les citoyens-électeurs ont infligé une leçon aux politiciens. Ce qui s'apparente à un camouflet au point de craindre une «implosion» institutionnelle. Pourtant, et paradoxalement, la popularité des leaders politiques, ministres, hauts responsables de l'Etat est inversement proportionnelle à celle du président de la République. Dans les stades ou dans les bains de foule, son nom est scandé partout. Il est même porté aux nues. Aux yeux de la population, le chef de l'Etat a su incarner le changement prôné par ces mêmes politiciens dont la crédibilité prend, à chaque sortie, un sacré coup. De par son franc-parler et usant le plus souvent d'un verbe acéré, le président a su conquérir la confiance des citoyens qui n'ont pas hésité à lui renouveler leurs voix lors de la dernière présidentielle. Ses sorties sur terrain sont attendues. Ses déclarations font la «Une» des quotidiens nationaux. En, outre sa rupture avec les «pachydermes» du système en dit long sur sa stratégie à vouloir changer le système de l'intérieur. Sur un autre plan, la hargne qu'il met dans ses sorties prouve qu'il veut répondre par l'action. Il est au four et au moulin. Les visites de travail et d'inspection se suivent et se répètent. L'accueil réservé à chaque sortie est un signe que le chef de l'Etat a acquis une notoriété populaire qu'aucun politique ne peut lui ravir. Un signe qui ne trompe pas, le peuple, dans sa globalité, en dépit de certaines critiques, est prêt à prendre en charge le projet du président. Un président qui n'hésite pas à humilier ses propres ministres, en live, s'il vous plaît, dans le seul but de booster l'essor économique du pays. Comme un seul homme, le peuple a donné le quitus au premier magistrat quant à toute décision impliquant le devenir de la nation. Son programme étalé jusqu'à 2009 enregistre, certes, certains couacs en raison du laxisme des hommes chargés de l'application du programme en question, notamment l'Exécutif. Un fossé sépare l'un et l'autre. Pour caricaturer, on peut aisément comparer le président à cet attaquant d'une équipe de football qui marque des buts durant une rencontre mais dont la défense est une passoire. Or, comme le jeu à Onze, la victoire doit être collective. Peut-il tout seul faire gagner l'équipe?