Passée l'onde de choc des dernières législatives, les batailles de leadership reprennent de plus belle, et ce à l'approche des élections locales. C'est plutôt la guerre de communiqués qui entame ses premiers virages. En effet, deux factions pures et dures, nées depuis 2003 se livrent à ce jeu tant sournois tantôt en public, tantôt en coulisse. Ce climat de confusion s'accentue davantage et le fossé se creuse encore à l'approche des échéances des élections locales, tant l'enjeu de désignation des candidats reste important. Aussi, malgré les incessants rapports et les recommandations, il apparaît de plus en plus clairement que la réunification des «clans» n'est pas pour demain. Chacune des deux factions estime être la seule légitime et n'hésite pas à malmener son vis-à-vis. Après un début de semaine politique «houleux» qui a été marqué par le «plébiscite» du colonel Abid, ce fut au tour de Fréha d'être plébiscité par sa faction. Du coup, la mouhafadha d'Oran se retrouve avec deux mouhafadhs. Une situation qui renseigne sur le climat qui prévaut dans cette structure de base et du FLN et des zizanies qui l'entourent. Dans cette affaire, le groupe de Fréha impute la situation «actuelle» à la débâcle du parti lors des dernières législatives. Une débâcle, selon le communiqué qui nous a été remis, causée par la prise de décision illégale sans concertation avec l'instance suprême du parti, en l'occurrence le conseil national. Par ailleurs, les Flnistes du camp de Fréha mettent à l'index «quelques membres du secrétariat exécutif» qui auraient «violé» les instructions du secrétariat. Les mêmes militants se sentent lésés. Cela est illustré, toujours selon le communiqué, par la non-convocation d'une session du Conseil national, alors que le règlement intérieur du parti stipule la tenue d'une session ordinaire chaque année. Session dont la base militante du parti ne cesse de demander l'organisation. Le communiqué du camp du «mouhafadh» Fréha, s'est voulu être un véritable réquisitoire contre les agissements qui déstabilisent la mouhafadha. Les signataires de la déclaration du camp Fréha ont ainsi fait état de leur mécontentement à la suite de la désignation de 4 commissions provisoires et ce, en un court laps de temps. Désignation qui est caractérisée, selon les signataires, par l'adoption des méthodes de «copinage», les réunions ayant lieu à huis clos dans des salons fermés loin des aspirations des militants authentiques, est-il indiqué dans le document dont nous détenons une copie. Afin de faire face à la situation prévalant au FLN d'Oran, les signataires du document recommandent une série de mesures, à savoir la convocation d'une assemblée générale électrice et ce afin d'élire le bureau de wilaya et le secrétaire de la mouhafadha ainsi que le rejet et l'annulation de toute instance désignée sans concertation ou consentement de l'assemblée générale.