Selon la Gendarmerie nationale, l'eau polluée est à l'origine de la maladie. Les 43 personnes atteintes d'un syndrome néphrétique aigu sont toujours gardées en observation au CHU de Sidi Bel Abbès. «Leur état de santé est stationnaire», rassure la directrice de l'hôpital, Mme Alismaïl, contactée, hier, par L'Expression. La situation semble être maîtrisée par le personnel médical. Toutefois, d'autres personnes pourraient être admises à l'hôpital dans les prochaines heures. «Tous les cas présentant les mêmes symptômes sont mis sous surveillance médicale. Le nombre de malades pourrait augmenter», ajoute la directrice de l'hôpital. Les causes ne sont toujours pas connues, selon notre interlocutrice. «Au départ, c'était un syndrome néphrétique mais, nous sommes en train d'approfondir l'enquête pour savoir avec exactitude la nature de cette maladie, les lieux où se sont déplacés les malades ainsi que les aliments et l'eau pris par ces derniers». Cependant, selon un communiqué de la Gendarmerie nationale repris par l'APS, 36 personnes ont été atteintes d'une néphrite aiguë après avoir consommé de l'eau polluée. Une cellule de crise composée de médecins spécialistes a été, note-t-on, installée par la direction de la santé (DSP) de la wilaya afin de suivre l'évolution de la situation. Une équipe pluridisciplinaire de l'hôpital de Béni Messous d'Alger a été dépêchée en assistance, mercredi dernier, pour procéder aux prélèvements nécessaires aux analyses. En revanche, notre interlocutrice assure qu'aucun cas similaire n'a été détecté auparavant à Sidi Bel Abbès. C'est ce qui a, peut-être, provoqué la psychose chez les habitants de la wilaya suite à l'apparition subite de cette maladie qui n'est, selon Mme Alismaïl, pas contagieuse. Toutefois, celle-ci rassure qu'«il ne s'agit nullement d'une épidémie. Il ne faut pas céder à la panique». La néphrite est une inflammation de rein par des toxines, c'est-à-dire, des molécules qui devraient normalement être éliminées par le rein car représentant un danger pour l'organisme, quand elles s'accumulent dans le sang. A court ou moyen terme, la néphrite peut provoquer une insuffisance rénale. Pour rappel, les premiers cas ont été signalés, dimanche dernier, à Sfisef. La maladie en question a touché jusque-là des personnes n'ayant aucun lien de parenté entre elles et originaires de différentes localités. Par ailleurs, d'autres maladies sont également signalées dans différentes wilayas de l'ouest notamment à Oran. La wilaya se retrouve encore une fois menacée par la résurgence des maladies épidémiologiques. En effet, une moyenne de 15 cas de maladies dermatologiques, dont cinq cas de gale sont recensés quotidiennement au niveau des services spécialisés du CHU d'Oran, apprend-on de sources sanitaires. Ces derniers sont admis en urgence nous informe-t-on pour recevoir les soins nécessaires. A l'origine de cette situation, la pollution et les rejets industriels favorisant l'éclosion des bactéries, causes principales de la dermatose. D'autre part, la tuberculose fait rage à Oran. Rien que pour le premier trimestre de l'année en cours, 283 cas de tuberculose et 98 autres de tuberculose extrapulmonaire sont dénombrés. La pollution y est pour beaucoup dans la propagation et l'extension de ces maladies. C'est à se demander si ces pathologies sont réellement prises en charge. L'affirmative est à mettre du côté des responsables locaux de la santé. Seulement, la réalité du terrain atteste du contraire.