Avec la canicule qui laisse les gens abattus, voici les feux de forêts qui mettent du leur rendant l'air irrespirable. Hier, Tizi Ouzou, d'habitude chaude est devenue une véritable fournaise. Les familles ne savaient plus où donner de la tête. Rares, en effet, ceux qui possèdent la climatisation, encore heureux si on arrive à avoir de l'eau fraîche dira un vieux retraité qui affirme souffrir le martyre. Contactée, la Protection civile après avoir affirmé que le responsable à la communication était en mission assure que les équipes de la Protection civile étaient sur le terrain en train de combattre le feu. Des habitants de Betrouna rencontrés à Tizi Ouzou, semblent entrer dans une grosse colère. On est, nos familles et nous mêmes, en train de souffrir de ces feux. En plus de la chaleur naturelle voici les pyromanes en train d'alimenter ces fournaises. Il semble qu'une partie importante de la forêt d'Amjoudh soit la proie du feu. «La forêt brûle et nos enfants avec», disent les gens de Betrouna, un village situé au sud du chef-lieu de wilaya, aux abords de la forêt d'Amjoudh. Des feux sont signalés aussi bien du côté de Betrouna que de Bouhinoun, deux villages situés aux abords de la forêt d'Amjoudh. A Maâtkas, même si des feux ne sont pas signalés l'atmosphère est irrespirable, Ammi Ahmed habitant le village d'Aït Aïssa Ouzegane dira «Dans le ciel il y a des cendres et, les vieux ainsi que les enfants souffrent énormément. Personne n'arrive à comprendre l'origine exacte de ces incendies et essaient de comprendre si cela est un moyen de lutte contre le terrorisme. C'est carrément la mort des pauvres gens qui est voulue.» Pour revenir à Tizi Ouzou, il faut signaler que les rues sont quasiment vides. Les rares passants obligés de faire leurs emplettes n'arrivent pas à tenir dehors et se précipitent vers le moindre abri, soit le café, soit les boutiques et les salons de thé. Tizi Ouzou, qui a comme le nord du pays souffert des journées caniculaires en ces derniers jours d'août, n'arrive pas à comprendre ces feux de forêts. La wilaya doit-elle brûler? Telle est la question qui semble sur toutes les lèvres.