Le Front de libération nationale n'a pas perdu de temps. Il a lancé la précampagne à partir de Sidi Fredj Certains responsables du MSP n'ont pas attendu ce coup de starter pour tirer à boulets rouges sur la gestion du FLN. Les prochaines échéances électorales pointent le bout de leur nez. Le parti du secrétaire général du FLN, M.Abdelaziz Belkhadem, majoritaire au sein du gouvernement s'est aussi taillé la part du lion au niveau des assemblées locales. APC et APW. A la guerre comme à la guerre, oeil pour oeil dent pour dent. La réponse du secrétaire général du FLN a été cinglante. «Il est immoral politiquement de participer au gouvernement, d'y siéger et se permettre de le critiquer», a sèchement rétorqué M.Belkhadem, chef du gouvernement et secrétaire général du FLN. Il ne manquera pas d'être la cible de ses adversaires politiques. Une double casquette qui est vue d'un mauvais oeil de la part de ses autres concurrents qui ne tarderont pas à entrer en scène. Ils ne se feront pas prier pour le lui faire remarquer. Les partis politiques sont en précampagne. C'est incontestable. Le secrétaire général du FLN, qui a appris la nouvelle de la convocation du corps électoral par le chef de l'Etat ce jeudi, n'est pas passé par trente six chemins pour le déclarer. En plein conférence des cadres de son parti, a-t-il été surpris par cette annonce? «Je viens de l'apprendre», a-t-il déclaré à la presse. La décision a visiblement été prise en solitaire par le président de la République. M.Abdelaziz Bouteflika a-t-il pris de court la classe politique? Peu importe puisqu'il a fait taire les spéculations allant bon train sur le déroulement des élections locales. La date est désormais fixée. Cela sera le 29 novembre. «Nous nous considérons en pré-campagne dès cet instant», a déclaré M.Belkhadem. Le temps, ce précieux allié, le secrétaire général du FLN ne veut pas perdre une seconde. Il ôte pour un moment sa casquette de chef du gouvernement. Il redevient le patron d'une formation politique qu'il compte mener à la victoire. Tambour battant. Contre vents et marées. Il sait que ses rivaux directs, ceux de l'Alliance présidentielle ne lui feront pas de cadeaux. Ils ne tarderont pas à répliquer à sa récente conférence de presse. Dans la foulée, il confirme la tenue de la bipartite pour le 3 septembre. Sa rencontre avec le partenaire social, l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), devrait aboutir à un accord. Des augmentations de salaires seront fixées. Elles seront conséquentes pour certaines catégories. 1,5 million de salariés de la Fonction publique en bénéficieront. Une mesure populaire, même très populaire par les temps qui courent. Et le réservoir d'électeurs que constituent les fonctionnaires est loin d'être négligeable. Il est fort à parier que certains partis taxeront cette mesure de populiste. M.Belkhadem ne s'embarrassera certainement pas des «qu'en dira-t-on?» Surtout pas en politique. Il ne faut pas prêter le flanc. Il s'agit d'aller droit au but. Le FLN aurait-il déjà pris une longueur d'avance sur ses rivaux? Certains y verront un enchevêtrement entre la fonction de secrétaire général du FLN, de M.Abdelaziz Belkhadem et ses prérogatives de chef du gouvernement. Le FLN quant à lui ne s'embarrassera pas pour en tirer profit. Les élections semblent être aussi promises à quelques joutes oratoires qui ne laisseront pas insensible le citoyen.