La candidature de PNB Paribas à une prise de participation dans le CPA suit son cours normal. L'intérêt que porte BNP Paribas pour le secteur de la PME en Algérie se confirme et se concrétise par ce partenaire financier important. Ce partenariat devrait être effectif avec la prise de participation dans le Crédit populaire d'Algérie (CPA). Cet intérêt a été souligné par le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, qui procédait, hier, à Alger à l'installation de la «1ère Académie des PME-BNP Paribas». Décideurs dans le monde des affaires et de la finance et nombre de chefs d'entreprise étaient présents autour du ministre, du président de Paribas, des patrons du FCE et du Ceimi de la Mitidja lors de cette cérémonie de la tenue de la première académie. Ce modèle existe dans les 85 capitales où la banque est installée. Le ministre s'est félicité du choix des thèmes relatifs au «financement des activités des PME» ainsi que «les outils de développement des PME», lesquels, a-t-il dit, «répondent à quelques-unes des préoccupations prioritaires du pays.» Ce choix, selon Benbada, permettra la mise en place d'une «instrumentation adaptée à la PME, et améliorera les capacités de management stratégique de nos entreprises, dont le secteur financier, dans un environnement de plus en plus ouvert et hautement concurrentiel.» Tout en évoquant la problématique du financement de la création des PME ainsi que les capacités de management insuffisantes et celles inhérentes à la recherche-développement et d'innovations (quasi inexistantes), le ministre a estimé que les PME ont «besoin d'un accompagnement multiforme afin de se mettre au diapason de leurs concurrents internationaux et de s'adapter aux exigences d'un marché ouvert.» A l'effet de faciliter cet accompagnement, Benbada a rappelé l'institution récente d'instruments de garantie de crédits d'exploitation et d'investissements (Fgar et Cgci). La Caisse de garantie des crédits d'investissements (Cgci) pour les PME, dont la création a été décidée par le président Abdelaziz Bouteflika, a accordé fin août 2007, pas moins de 22 garanties pour un montant de 544,3 millions de DA, et traite actuellement 41 dossiers pour un total de 1,3 Md/DA. Invitant particulièrement BNP Paribas, mais aussi d'autres banques étrangères de faire bénéficier l'Algérie de leur expertise et développer les produits financiers et services dont nos PME ont réellement besoin. Le ministre a estimé, à l'adresse des PME algériennes, qu'il s'agit «d'innover» et de sortir des logiques où la prise de risque par les banques est absente et où les chefs d'entreprise restent désarmés devant les effets de telles logiques. Apostrophé lors d'une conférence de presse sur l'éventuelle prise de participation de sa banque dans le capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA), Michel Pebereau, président de BNP Paribas, a indiqué que «le processus suit son cours normal et transparent. Ce sont des mécanismes très compliqués dans le monde». Cette démarche économique de Paribas rejoint le partenariat exemplaire initié avec le turc TEB (Türk Economi Bankas) dans les opérations bancaires de commerce extérieur et l'acquisition de BNL en Italie, deux pays où désormais deux desks sont opérationnels en permettant à leurs entrepreneurs d'être accompagnés en Algérie. PNB Paribas compte ouvrir de nombreuses agences incessamment dans le pays plus précisément à Alger, Sétif, Annaba, Constantine, Mostaganem et Tlemcen.