La société civile proteste. Après les attentats terroristes, des voix se sont élevées pour dénoncer cette violence. Les Algériens expriment, une nouvelle fois, leur ras-le-bol de la violence qui déstabilise le pays. La capitale protestera aujourd'hui. Un grand meeting se tiendra ce matin à 10h à la salle Harcha. L'objectif est de condamner le terrorisme et de réitérer le soutien total à la politique de réconciliation nationale. «Non au terrorisme, non à la destruction de l'Algérie. Oui à la réconciliation nationale, oui à la démocratie, oui au développement et au bien-être des Algériennes et des Algériens», souligne un communiqué de la société civile. Au lendemain de l'attentat de Batna qui a ciblé le président de la République, les mouvements de protestation commencent. Condamnation des attentats et soutien de la politique de réconciliation, tel est le slogan adopté. A Bouira, des dizaines de militants du Front de libération nationale se sont rassemblés hier matin devant le siège de la mouhafadha pour exprimer leur refus à la violence et dénoncer le dernier attentat kamikaze perpétré contre la population de Batna à l'occasion de la visite du chef de l'Etat dans cette région. Ils étaient nombreux. Militants, responsables et cadres locaux du parti ont réagi contre la barbarie. «Non à la violence, oui à la réconciliation nationale», «Les Aurès sont le bastion des révolutionnaires, mais jamais celui des terroristes», telles étaient les inscriptions des banderoles accrochées tout autour du siège de la mouhafadha de Bouira. A l'ouest, la ville d'Oran a pris l'initiative. Vendredi soir, plusieurs citoyens se sont regroupés devant l'antenne régionale de l'Entv pour dénoncer les actes barbares qui ont ciblé la wilaya de Batna et réitérer, par là même, le soutien de la population au projet de réconciliation nationale. «Non au terrorisme», «Oui à la réconciliation nationale» sont les slogans scandés par les citoyens. Des cadres du mouvement associatif, des personnalités, des citoyens, des jeunes et moins jeunes et des femmes ont réitéré, encore une fois, le rejet par la population algérienne de toute forme de violence. Des actes qu'ils qualifient de tous les mots. «Lâches, ignobles, barbares, sauvages». A travers ces manifestations, le peuple réitère son attachement au projet de réconciliation et affirme sa confiance dans le président de la République.